jeudi 29 novembre 2012

Punta Indio : jeudi 29 novembre

Ma fin de séjour à Buenos Aires fut chouette : le samedi, avec Véronica et Dominique, nous avons arpenté les rues de la Boca, après un déjeûner typique argentin : de la viande grillée accompagnée d'un bon vin.














 Mon premier maté à La Boca
 Veronica et Dominique




 La Boca, le quartier des bords de l'estuaire, le berceau du tango, ces baraques peintes de toutes les couleurs pour que le quartier soit moins triste (avec les fonds de pot de peinture servant à repeindre les bateaux) et c'est réussi ! Même si, à présent, c'est surtout un quartier touristique, l'éclat de ses couleurs vives, est surprenant et donne envie de photographier partout (ça tombe bien, c'est la seule fois où j'ai pris mon appareil photo).

Le soir, nous nous sommes mis en quête d'une Milonga : mot qui a 2 significations, à la fois c'est un lieu où on danse le tango et c'est aussi une sorte de tango, plus rapide, si j'ai bien compris les explications de Véronica ! Mais je ne suis sur de rien. Oui j'ai des photos mais je dois être dans un coin bien perdu car cela met trop longtemps à les importer alors ce sera pour plus tard (je compte sur bernard pour me motiver : il a l'air très accroc pour les photos). C'était un lieu d'initiés et même, pour la plupart, d'initiés retraités ! Mais ce côté authentique (et non pas touristique) m'allait bien. Je suis hypnotisée par cette danse, par cette sensualité dégagée, ce penchant pour une attitude très sérieuse me fait rire et m'impressionne. A près de 2h du matin, nous avons quitté les lieux, la piste de danse commençait à s'éclaircir et moi j'imaginais ce dimanche matin à nettoyer mon cosy appartement et faire ma valise puisque la propriétaire venait à midi !





Avant de partir de l'appartement, j'ai évidemment oublié d'appeler Dominique et Véronica pour se donner rendez-vous et j'ai donc bien galéré pour trouver un téléphone public qui fonctionne avec tout mon chargement que je n'arrivais plus à tirer ! J'ai fini par trouver une épicerie ouverte avec un téléphone et ils me regardaient bizarrement quand, après avoir téléphoné à Dom, je l'attendais assise au bord de la route avec tout mon bordel (ma valise énoooooorme, mon sac noir au dos, un sac à course avec mon duvet et mes 2 paires de chaussures et mon petit sac "à main" avec mes bricoles, genre chapeau, lunettes, livre d'espagnol, ...). Le type du café d'à côté est même venu me demander si je cherchais un logement ! C'est dire si je devais faire paumée !!!

Dominique et Véronica sont arrivés et m'ont gentiment accompagnée jusqu'à l'arrêt de bus pour que je prenne le bon bus pour La Plata. Dom en a profité pour m'acheter une carte sim mais comme il n'y a pas de réseau à Punta Indio (ou alors je n'ai pas trouvé le bon endroit), je ne l'ai pas testé. 
Adios Buenos Aires que je reverrai dans quelques jours avec Annabel.

Arrivée à La Plata, je me dirige droit vers un taxi qui m'emmène à mon hôtel où j'ai piqué un roupillon tellement j'étais fatiguée. Et puis à mon réveil, il pleuvait donc je n'ai pas visité La Plata, qui, paraît-il est mignonne. Le lendemain, lundi et jour férié, je me renseigne pour mon autre bus à prendre pour aller à Veronica. Re taxi, re bus et arrivée à Veronica, le chauffeur m'explique que le bus qui va à Punta Indio est juste là et va partir (si si j'ai tout compris !). J'arrive donc vers 15h à Punta Indio où le voisin Miguel et l'hôte des lieux, Nicolas, sont là pour m'accueillir à l'Hostel Paraiso.

Entre nous, l'hôtel n'en a que le nom car c'est une petite maison avec plusieurs chambres dont une  qui est un dortoir de 8. A l'étage, il y a 2 pièces : une de 2 lits superposés et LA chambre avec un lit de 2 places que je me suis octroyée d'office puisque je suis la seule cliente et même, à partir du lendemain matin, la seule tout court, puisque Nicolas repart le lendemain aux aurores en bus pour aller travailler toute la semaine à BA. Avant d'aller se coucher, nous partageons un maté tous les 3.
Depuis je suis seule avec Douchka que j'ai retrouvé dès lundi avec une Graciela presque triste de se séparer de notre chienne si attachante ! Elle avait même peur pour elle puisque "l'hôtel" se trouve tout près de la "grande" route. La route est large mais pas goudronnée, ce qui n'empêche en rien les automobilistes de rouler vite, en effet.

Depuis je me délecte à lire, écouter de la musique et et des émissions de radio (merci Mickey !), nous nous baladons dans cette belle campagne et au bord de la mer. Mais l'eau d'aspect boueux ne me donne pas envie de me baigner. Donc rythme cool où je ne croise que le voisin qui m'a gentiment offert un papillon et l'épicière avec qui je ris bien quand je vais faire mes 2/3 courses quotidiennes.

Je pensais que bernard et annabel arriveraient demain ou samedi, mais aux dernières nouvelles, ça m'étonnerait !

Zarate

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Zarate
Pour arriver a Zarate nous avons remonté vers le nord un canal d’une centaine de mètres de large sur une distance de100km, traversant une forêt sauvage et luxuriante, passant sous le pont qui vient du Nord et draine le trafic venant d’Uruguay.

A Zarate se dresse un immense parc de véhicules (voitures, camions, véhicules de Travaux Publics). Il y a très peu de containers ici car une seule grue pour décharger ; par contre plusieurs grosses usines d’assemblage de voitures comme Toyota, Fiat, Chevrolet, Renault ;

Alors les véhicules sont stockés en attente d’être embarqués vers l’Europe. Le rythme de chargement est par contre très ralenti car notre escale va durer plus de 3 jours ; nous aurons accumulés une semaine de retard par rapport à la durée prévue initialement.
Video


 

Je quitte le matin le bateau pour rejoindre la ville à 3km, laissant Annabel à bord qui travaille (et n’aime pas trop marcher)



 
J’ai trouvé en ville un excellent traiteur qui propose des plats cuisinés délicieux et variés ; on remplit un ravier selon ses goûts et en caisse on pèse le tout : prix du ravier qui déborde de bonnes choses : 4 euros !




J’ai acheté une carte sim argentine pour mon iphone et peux désormais être joignable.
Encore 36h à attendre ici puis nous partirons vers Montevideo ;
 nous y serons au bout de 12heures de navigation. Bref tout le mois de novembre aura été occupé par le voyage.




Pour ceux qui souhaitent suivre en direct la position du navire:
http://www.marinetraffic.com/ais/default.aspx?oldmmsi=247091500&zoom=10&olddate=lastknown
c'est vrai, c'est un peu tard !

mardi 27 novembre 2012

Zarate

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Zarate
C’est notre dernière escale argentine avant d’arriver en Uruguay.
C’est frustrant: nous sommes passés au large de Buenos Aires (BA) mais n’y accosterons pas . Une fois débarqués à Montevideo en Uruguay d’ici 3-4 jours il va nous falloir prendre le ferry à Colonia pour B.A. et revenir en Argentine.
Ce voyage aura été bien agréable : l’occasion de méditer loin du stress, au rythme du soleil, lire, rêver...
Coucher du soleil sur le Grande San Paolo

 nous nous sommes liés particulièrement avec 2 autres passagers ; je vous les présente ici :
Bernard (Annabel l’a baptisé Astérix, devinez pourquoi ?)  

Retraité en avril après 46 ans d’activité, il habite dans le Luberon sur le plateau d’Albion, dans ses champs de lavande 

Sans aucun doute, c’est lui qui a la plus grosse… !!!
je m’explique : il s’est acheté pour sa retraite et pour se faire plaisir un énorme camion Mercedes (4x4 pesant 10,5 tonnes, 6 cylindres, 250CV, consommation 22l/100km) .
le monstre

Il a décidé de partir en Amérique du Sud, rompre avec la routine, et arpenter pendant plusieurs années le continent sud-américain. Amoureux de la nature, des vastes étendues et des contacts humains authentiques, il est très sympathique, rieur et avenant ;
devant le pain de sucre à Rio
 comme il a une place de libre dans son camion, il propose à qui veut découvrir certaines régions d’Amérique du Sud de le rejoindre sur place pour faire des bouts de chemin avec lui dans son périple en échange d’une participation pour les frais de gasoil.

L'intérieur de son camion

Voici son site :  bernardenamerique.blogspot.com

Olivier 

Un autre parcours original ; instructeur aux Glénans, il a rencontré sa femme Anne à l’âge de 25 ans et tous les 2 n’ont eu de cesse que de voyager autour du monde en voilier et en famille. Le rêve se concrétise 5 ans plus tard ; leurs enfants ont alors 2 et  5 ans, lorsqu’ils partent et traversent l’Atlantique pour arriver aux Antilles. Ils passent ainsi 8 années en voilier 
 travaillant occasionnellement de ci de là (magasin informatique - jeux vidéo, technicien en maintenance de voiliers), ils privilégient leur vie familiale à la place d’une carrière professionnelle prestigieuse. A la vente de leur voilier, ils partent aux USA et traversent pendant 6mois le pays en camping-car puis partent 6 mois en Polynésie française.
Revenus en métropole à l’âge de 40 ans, Olivier construit de A à Z pendant 4 ans sa maison tout en bois près de Pézenas
Maison 200m2 entièrement en bois
Sa femme travaille comme institutrice alors que lui trouve occasionnellement un travail de maintenance en matériel informatique.
Les enfants étant grands (23 et 26 ans) l’appel du voyage est le plus fort : en août dernier ils mettent leur maison en location, lui embarque pour l’Amérique du Sud  sur le même bateau que nous (avec un Land Rover Defender surmonté d‘1 cellule);  
  alors que sa femme, qui a le mal de mer, le rejoint en avion à Montevideo.
Passionnés de randonnées en montagne, ils vont passer une période d’au moins 1 an sur le continent sud-américain et plus particulièrement dans la cordillère des Andes.
Olivier, curieux de tout, dégage un profond sentiment de liberté.
Voici son site :  landanol.blogspot.com


Ainsi, au gré des rencontres, je découvre des gens libres de chaînes, de contingences matérielles, qui vont là où ils souhaitent aller. 
Ainsi Catherine me demandait il y a quelques jours, quelle était la maxime à laquelle j’adhérais le plus ; après réflexion, je lui ai répondu :
« si tu n’es pas ton propre roi dans ton propre jeu, tu seras un pion dans l’échiquier d’un autre »
Hasta Pronto !

vendredi 23 novembre 2012

Vendredi 23 novembre : Buenos Aires

Hier, journée de pluie : je décide d'ajouter des photos à mes commentaires, sachant qu'elles sont lourdes, ça va prendre du temps.
Au début, j'exporte une à une les photos (voir Jujuy, le 9 je crois) puis quand j'ai voulu exporter toutes les photos qui m'intéressaient d'un coup, elles se sont mises elles aussi d'un coup sur le message : à voir pour remettre de l'ordre plus tard.
Buenos Aires : le bruit, la tension, les chauffeurs de bus qui conduisent comme des dingues (comme s'ils étaient dans une course poursuite), la chaleur (jusqu'à hier, jour d'orage et de pluie) ... + le fait que l'on me dise de ne pas aller n'importe où ... a fait que je n'ai pas eu trop envie de me perdre dans cette ville, comme je le fais d'ordinaire, comme je l'ai beaucoup fait à New-York, par exemple.
Je n'ose pas sortir mon appareil photo !
Et puis l'écart est tellement grand avec la Punta, là-haut dans la montagne !
Mes copains Veronica et Dominique, qui sont mes guides ici, vont m'amener à San Telmo et La Boca, et voir un spectacle de tango.
En tous les cas, puisque le bateau de Bernard et Annabel a au moins 8 jours de retard, j'ai pris la décision d'aller rejoindre Douchka à la Punta Indio. Je ne vais donc pas en Uruguay (trop de problème avec le passage de la chienne : certificat qui ne dure que 10 jours + il faut une cage pour embarquer sur le bateau qui nous mène en Uruguay ; donc plus tard j'espère pour les belles plages uruguayennes) mais à 170 km au sud de BA, au bord de la mer où Dominique et Veroncica m'ont trouvé un logement où ils acceptent les chiens. J'ai juste 3 bus à prendre pour y arriver ! Ca prouve que ce n'est pas hyper touristique.
Nicole est partie pour la France hier après avoir passé 24h à BA avec moi. Grâce à elle, je suis déjà connue dans le quartier : un promeneur de chiens vient de me dire "bonjour" dans la rue Yatay !
La chaleur est moins pesante : je me sens plus d'attaque pour aller à la rencontre de BA.

Ma 1ère rencontre avec le métro de BA : l'intérieur en bois ce qui m'a rappelé ma jeunesse à Paris : il y en avait encore ! et l'extérieur tellement tagué que la couleur d'origine des wagons n'est plus visible. Ma deuxième rencontre fut mercredi matin, aux heures d'affluence, je partais chercher Nicole au terminal des bus : j'ai failli m'évanouir tellement il y avait du monde et pas d'air. Au bout de 45mn, j'ai renoncé. Et je l'ai attendue "chez moi" : elle est arrivée comme une fleur ... en taxi !

Aujourd'hui, je me suis baladée le long des quais aménagés très agréablement. Puis j'ai cherché les services vétérinaires, histoire d'être sûre des infos concernant la chienne : le certificat est bien valable que 10 jours seulement, mais j'ai récupéré la liste des services vétérinaires du pays ! Ca pourra servir pour le futur. Ensuite je me suis perdue dans San Telmo, quartier branché avec des petites rues mignonnes. Au bout de 5 heures de marche, j'étais épuisée et j'ai décliné l'offre de Veronica d'aller à un festival de jazz.

Le bateau de Bernard et d'Annabel est en route pour Zapate, en Argentine avant de revenir sur Montevideo. Ils viendront me rejoindre à Punta Indio.

mercredi 21 novembre 2012

Santos

Nous voici enfin débarqués à santos, dernière escale brésilienne avant l'Argentine dans 3 jours.
On est restés au mouillages 36h avant d'avoir reçu l'autorisation d'accoster au port; c'est un aspect que j'ignorais: les bateaux qui arrivent à un port doivent souvent attendre longtemps avant de pouvoir débarquer.
De plus la passerelle du bateau s'est bloquée et nous a retardée pour pouvoir descendre.
Nous repartons demain.
J'ai eu Catherine au téléphone via Skype; elle va bien et nous nous donnons rendez-vous à Punta del diablo en Uruguay dans une dizaine de jours; elle m'attendra avec Douchka et je la rejoindrai dès notre débarquement à Montevideo.
Mathieu m'a communiqué le lien d'un film réalisé à partir des vidéos prises en Namibie avec ma Go-pro: pour ceux qui veulent rêver: 
http://vimeo.com/53168709
et les paramotoristes argentins ont accès à cette info sur
http://www.flyclick.com.ar/2012/11/23/sobrevolando-namibia/
 
Bisous à tous et à dans 3-4jours
un abraso (1bisou)

Rio de Janeiro

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Rio de Janeiro
Pourquoi ce nom ?
 Rio car c’est l’embouchure d’un fleuve
 de Janeiro car les Portugais ont débarqués ici en janvier
Dimanche matin : excursion prévue, un guide et un minibus nous attendent au pied du bateau.
Visite de la plus ancienne cathédrale de la ville avec les plafonds peints retraçant la découverte de la région ; puis la récente tout en béton, pouvant accueillir 20.000 personnes !
Puis, visite des allées où passent les chars lors du carnaval de Rio.
Carnaval de Rio
Montée vers le Corcovado en traversant les favelas (250 favelas à Rio) ,quartiers pauvres apparus lors de la crise économique de 1964 où les gens ne pouvaient plus se loger et on construit sauvagement à flancs de montagne , accompagnés de criminalité.
Jesus nous accueuille 800mètres  plus haut, bras ouverts (les mains distantes de 28m) .

Jesus...so big !

Vue superbe sur la ville, le port, le « sugar love » ou pain de sucre , et la plage de Copacabana ; on y fait un petit passage, la plage est bondée car il fait splendide et c’est dimanche ; et retour au bateau.

Noix de coco face au pain de sucre


Départ pour Santos lundi matin.
Hasta pronto !

lundi 19 novembre 2012

Buenos Aires : Dimanche 18 novembre

Arrivée à Buenos Aires après 20 heures de bus et 1800 km parcourus (où par le plus grand des hasards, j'ai pu voir la fin du film "Rome in love" que je n'avais pas vu dans l'avion), je demande au serveur du bus où se trouve les taxis  : Donde esta taxis ? (et oui je fais des progrès en espagnol !) et il m'indique des hommes juste à côté. Je m'adresse à l'un d'eux ses et celui-ci me demande où je veux aller. Il m'emmène à une guérite où un type me pose la même question. Je lui dis et il m'annonce 110 pesos, ce qui me semblait déjà beaucoup. 

Attention ARNAQUE : Je sors un billet de 100 et cherche dans ma poche un petit billet de 10. Ne le trouvant pas, je recherche un autre billet de 100 pesos (pas rangé aux mêmes endroits). Le type parle avec le chauffeur et moi j'attends toujours ma monnaie. Et quand je lui réclame, il me dit que je lui ai donné l'appoint. Mais moi je sais que c'est faux et je commence à m'énerver mais je sens bien que je ne peux rien prouver et que mon espagnol ultra light n'ira pas bien loin. Alors j'abdique, bougonnant au voleur en partant vers la voiture qui n'était d'ailleurs pas un taxi mais une société privée qui fait payer plus cher. Le chauffeur tout embêté du coup me fait le guide touristique devant tous les monuments que nous voyons au passage. Devant son envie de me faire oublier cette arnaque (en espérant qu'il n'était pas de mèche), je me suis déridée. A 9H30 un dimanche matin, les rues étaient désertes.

En arrivant au terminal des bus, à Retiro, j'avais l'impression de me retrouver dans un autre monde : la façade des maisons de toutes les couleurs, mais autour c'était comme un bidonville. Ici ils appellent cela "villa" ! Il y avait des monticules d'ordures où je voyais les enfants chercher je ne sais pas quoi. Etrange sensation ! 

Arrivée à bon port, la propriétaire de l'appartement, loué pour la semaine, est arrivée, toute guillerette et m'a fait visiter son charmant 2 pièces, avec une vraie cuisine, une vraie salle de bain, un vrai canapé et en plus, tout ça au calme, ce qui est, paraît-il très rare à Buenos Aires. Voilà je vais me poser ces quelques jours à BA en essayant de résoudre les problèmes de certificat vétérinaire argentin pour Douchka. Et en me délectant de ce charmant endroit où je vais me prélasser et découvrir BA, en comptant les heures qui me séparent de Bernard et Annabel qui viennent de quitter Rio pour Santos demain.

Salta : Jeudi 15 novembre

Nous avons donc, Nicole et moi, visite 2 des 3 ecoles dont elle s'occupe, dans la Puna : Huachichocana, pres de Purmamarca et San Juan, pres de Susques : toutes les 2, a une heure de piste de la 1ere route ou "ville". A Huachichocana, par exemple, une fillette de 12 ans est a 8h de marche de l'ecole. Elle reste la semaine et repart tous les w-e. A San Juan, Nicole essaie de convaincre les parents pour que les enfants restent en pension a l'ecole pour qu'ils aient suffisamment a manger (tout est gratuit) car souvent les personnes qui vivent dans la Puna ont des carrences alimentaires.

Nous sommes redescendues plus tot que prevu car Nicole craignait pour la voiture qui avait chauffe en allant a Huachichocana et une panne la-bas ... pas top, car on ne rencontre pas grand monde !
Depuis hier, je suis a Salta, petite ville agreable et touristique, aux monuments flamboyants de l'ère coloniale.
Je retourne ce soir a Jujuy pour aller ecouter Rafael qui donne un concert et je reprends le bus demain pour Buenos Aires (BA) pour arriver Dimanche matin.

samedi 17 novembre 2012

Copacabana

Hello everybody
Après avoir attendu 36h dans la baie de Rio, on a enfin reçu l'autorisation d'accoster au port.
Nous avons prévu une visite organisée pour demain des différentes choses à voir, mais je n'ai pas resisté à aller jet un coup d'oreille à Copacabana.
Comme aucun des passagers ne voulait m'accompagner, ,j'ai passé l'immigration avec le minimum (pas de montre, juste 20€ en poche) et me suis débrouille par bus pour arriver à cet endroit à consonance magique.
Immense plage où j'ai slalomé entre les badauds qui vendent des brochettes de crevettes, les strings multicolores sur les terrains de beach, et une plage de sable blanc bercée de vagues superbes...






j'ai trouvé des mangues exquises et fait le plein de chocolat.
Bisous a tous


mardi 13 novembre 2012

Victoria

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Nous avons donc quitté Dakar après 3h d’escale et un bon repas « poisson Yassa »  




Passage de l'équateur...on fête cela
 et traversé l’Atlantique direction Victoria (Brésil) après 6 jours de traversée - Christophe Colomb avait mis 9 semaines ! ; la mer a été calme dans l’ensemble ; pas mal de vent par contre car en traversant l’équateur , nous traversons une zone appelée « le pot au noir » où convergent alizées et contre-alizées , avec perturbations (ondées et vents forts).


Visite du poste de pilotage et des machines
; pour info, le bateau brûle ½ litres de fuel à la seconde ; son réservoir est de 2000 tonnes de fuel soit une autonomie de 30 jours ; moteur de 8 cylindres (chaque cylindre a 60cm de diamètre) !






Annabel a fait déjà un devoir dans chaque matière et cela en 10 jours de travail. Elle est sérieuse dans son travail et apprend vite. 
Elle a fait  aussi de gros progrès en ping-pong.
Leonce (notre camping-car) est bien sage dans les cales 


Presque chaque jour, nous retardons notre montre d’1H car avons des heures de décalage horaire à rattraper en 6 jours de traversée.
Nous avons pu observer de nombreux poissons volants et une baleine.
Je continue mon jogging quotidien : 10 tours de pont (soit 2,5km) et un peu de musculation

Nous quitterons demain Victoria pour Rio de Janeiro
Hasta pronto!!

dimanche 11 novembre 2012

Suite Jujuy (prononcer Rourouille) : samedi 10 novembre

(suite)
Apres ma halte a l'hopital de Susques ou je me suis requinquee et me suis sentie moins opressee, nous sommes allees a ce qui pourrait correspondre a nos PTT : une petite maison en brique de terre et une femme tres souriante derriere le guichet. Lorsqu'elle apercoit mon appareil photo, elle commence a nous dire qu'elle aussi fait de la photo et part chercher son appareil et ses photos. Elle revient avec une boite en carton ou nous pensions qu'elle les avait rangees. Pas du tout : c'etait son appareil photo qu'elle s'etait elle-meme fabrique ! Il y a des rencontres magiques et elle en fait partie.

Je ne sais toujours pas comment ajouter mes photos donc je vous invite a y revenir quand j'aurai retrouve mon beau chevalier, qui, je suis sur, trouvera le moyen de les envoyer, ce qui rendront plus vivants mes commentaires.

Pour revenir a jeudi : apres un bon repas en compagnie de Valerie et Alain, et de ma premiere rencontre avec les lamas, je me suis reposee pour etre au top pour le festival le soir : une dizaine d'ecoles des environs de Susques ont presente des spectacles avec leurs professeurs. Ensuite, les prof et tous ceux qui ont participe a l'organisation de ce festival se sont retrouves pour partager un repas et surtout chanter, danser et jouer de la musique jusqu'a pas d'heure (j'ai reussi a tenir jusqu'a 2h). Il y en a certains qui tenaient avec les feuilles de coca mais ils avaient tous une telle passion pour la musique que c'etait communicatif !

Le lendemain, nous sommes descendues, Nicole et moi a Jujuy et le soir, diner chez Rafael, le bras droit de Nicole et tres bon musicien, et a nouveau, a une douzaine, nous avons passe une soiree geniale a les ecouter chanter et jouer de la guitare. Grand moment ! Les amis de Nicole lui ressemblent : integres et engages. Par exemple, certains ont refuse d'etre embauche par la multinationale qui exploite le desert de sel car c'est au detriment des argentins. Et pourtant on leur proposait de gagner un salaire mensuel equivalent a leur salaire annuel !

Demain, dimanche. Je ne pense pas que les cyber cafe soient ouverts. Nous remontons lundi ou mardi et la-haut je n'aurai pas internet. J'espere mieux supporter l'altitude cette fois-ci ! Car a 4500m, il n'y a pas de bouteille d'oxygene (mais j'ai mes pastillas de Ajo, a l'ail ... on y croit !).

Bernard et Annabel arrivent normalement demain au Bresil ou ils devraient avoir une escale donc ils sont ravis. Annabel a hate de lire les emails de ses copains et Bernard agrementera sans doute le blog.

Autre anecdocte rigolote, pour les amis des beeeeeetes (malheureusement je n'avais pas mon appareil photo) : ce matin, nicole et moi avons croise dans la rue un caniche avec ....... 4 chaussures a ses pattes !
J'avais remarque que les chiens sont tres presents en Argentine (il y a meme un metier en pleine expansion a Buenos Aires : promeneur de chiens) mais a ce point !

samedi 10 novembre 2012

Jujuy : vendredi 9 novembre


Me revoici à Jujuy après mon périple de 2 jours à Susques.

Des que l'on quitte Jujuy, le paysage change : de la plaine, nous passons aux montagnes, vertigineuses et splendides, majestueuses aussi. Pas de clim dans le bus qui m'amenait à Susques, alors entre la chaleur et l'altitude, j'étais dans les choux. Mais j'ai pu par moments entre apercevoir ces paysages incroyables durant ces 5h de route.

Route 52 qui monte, qui monte ... vers le Chili


Col à 4170m

A la fin du voyage, nous avons traversé le désert de sel : ce desert de sel n'est pas une ancienne mer mais un mélange chimique.

Salinas Grandes : comme un mirage au loin

Bassins remplis d'eau et ... de sel



Phénomène géologique : de hautes montagnes captent les pluies, une forte activité volcanique charge en minéraux ces eaux de ruissellement et les fait remonter à la surface d'un plateau sous forme d'une lagune. Ajouter une bonne évaporation due à la chaleur tropicale et on obtient un désert de sel.

Un désert de sel ou salar en Amérique du Sud est un lac plus ou moins temporaire et aux rives changeantes dont les sédiments sont essentiellement constitués par des sels (chlorures, sulfates, nitrates, borates, etc). Les sels précipitent sous l'effet d'une forte évaporation, qui sur un long délai est toujours plus importante que l'alimentation ou arrivée d'eau dans le bassin.

Depuis quelques années, les salars (en particulier ceux de Bolivie) sont très convoités en raison de leur richesse en lithium, métal indispensable à la réalisation des accumulateurs électriques les plus répandus (ordinateurs portables, téléphones mobiles etc.).





A l'arrivée, à Susques, à 3500m, j'avais l'impression d'être au bout du monde ! Pourtant dans certains villages du Mali, c'était déjà surprenant mais là aussi, ce fut un choc. Choc aussi physique : impression d'étouffer et mal de tête incessant. J'ai retrouve avec plaisir Nicole, en plein préparatif du festival puisque chaque année, depuis 3 ans, elle organise un festival de musique à Susques avec les écoles éloignées qu'elle aide.

Vous allez me dire : mais qui est Nicole ? c'est kaki, la tante de Bernard, qui a fait sa connaissance en Argentine et elle nous a mis en contact quand elle a su que nous partions en Amérique latine. C'est une femme pleine d'énergie qui passe 2 à 3 mois par an ici et le reste de l'année, dans le sud de la France, où elle se démène pour organiser des lotos, des ventes, des repas pour financer les écoles de la Puna qu'elle aide. L'association qu'elle a créée se nomme 'Les enfants d'Atacama'. Elle a une pêche d'enfer et il faut arriver à la suivre ! Ca ne vous rappelle personne ?

Un couple de ses amis français, Valérie et Alain, sont arrivés en même temps que moi et je me suis sentie moins seule de partager ces premiers moments en leur compagnie : j'ai vu mes premiers lamas avec eux : ce n'est pas rien ! Mais les vigognes, plus sauvages, je les ai vus de loin avec Nicole en redescendant ce soir.










































Hier jeudi, les derniers preparatifs. Me voyant pas au mieux de ma forme, Nicole m'a amenee a l'hopital, histoire que je me fasse un petit shoote d'oxygene car des mon arrivee, j'ai ressenti des difficultes pour respirer et un mal de tete incessant. Il parait que le mal de l'altitude, c'est comme le mal de mer : le corps met 3 jours pour s'habituer ... je suis redescendue trop tot ! Mais the next week, nous allons monter a 4500m donc ce n'est pas fini. A plus tard ...