Volcan Llaima

Après ce superbe vol sur le volcan Villarica, je repars vers le lac Caburgua, au nord est, petit lac niché entre les montagnes à 20km de pucon. Olivier et Anne  m'y retrouvent.

le lac Caburgua

Marché conclu: Olivier accepte que Anne "s'envoie en l'air" avec moi !

Baptême biplace prévu pour le lendemain.
Anne est toujours prête aux nouvelles expériences.

Pucon vu du ciel lors du baptême de Anne

J'ai droit à un repas pour remerciement

:-))))




Départ vers le parc du volcan Llaima

Je prends la route le soir vers le parc mais ne trouve pas de terrain adéquat et doit faire demi-tour à 2 reprises car Leonce refuse de gravir les pistes de gravillons.
Finalement je trouve le champ d'un papi qui va me servir de base pour gravir le Llaima.

Ce volcan est à 3.125m mais n'a pas de cratère; au sommet on dirait un marbré au chocolat fumant!

Le soir je dors auprès d'un lac













et Olivier et Anne arrivent au petit matin.
On se redonne rendez-vous 2 jours lus tard vers Malalcuhello, plus au Nord, près du volcan Longimay.
Ensuite ça s'enchaine...
J'y arrive le soir même; et profite d'un café con wifi à la "casa esquina" pour reprendre contact avec la civilisation.
Café au soleil sur la terrasse; attenant au café, un magasin qui vend des vêtements mapuches.
D'un coup je vois passer Douchka avec une pantoufle en laine dans la gueule, poursuivie par la tenanciere qui essaie de la récupérer; c'est le jeu préféré de Douchka: elle tire d'un côté et quelqu'un de l'autre! A moi elle obéit bien mais la pantoufle a pris des heures de vol en peu de temps.
On me fait comprendre qu'il va falloir que je l'achète...
1. je discute le prix et passe de 20.000 pesos à 15.000
   La visa ne fontionnant pas pour cause d'encombrement sur le réseau, on me demande de repasser demain pour payer.
2. je profite du soleil couchant pour décoller et faire une belle photo de la casa esquina, que j'imprime.
 

Or, au bout du village se trouve un hotel thermal 4 étoiles

où un ingénieur et sa femme qui vivent à Santiago passent un petit WE en amoureux.

 En effet Ivan (l'ingénieur) est mordu de paramoteur et sa femme Pavla en a marre de baigner dans cette ambiance; elle a donc bloqué 3 jours et sont partis en amoureux dans un endroit thermal luxueux.





Ils sont tous deux dans la piscine à 39° face à la vallée.
Ivan est rêveur et Pavla regarde par la fenêtre au moment où je passe faire ma photo de la casa esquina...Elle hésite à le dire puis trouvant cela trop cocasse, montre à Ivan sa vision ! Ivan bondit hors de la piscine, s'habille, rejoint le village en demandant si on a pas vu un parapente se poser, me retrouve et ça commence à parler.
Invité à prendre un verre, à souper avec eux.
RV est pris pour 9h car Ivan veut assiter à mon départ de survol du volcan Longimay.
Mais le lendemain il pleut ...alors je reste à l'hôtel avec eux, piscine aux thermes, repas, pousse-café et devinez de quoi nous parlons ???

 ...de tous les vols que nous allons faire quand je serai plus au nord car ils ont une maison secondaire près de Valaparaiso.

A 16 h ils reprennent la navette qui les emmènent à l'aéroport de Temuco, destination Santiago.
Les au-revoirs s'échangent.










Moi je retourne à  la casa esquina et propose un marché:
"échange  pantoufles en laine mapuches contre 2 photos couleurs"!
Le patron éclate de rire et accepte le marché...

Je pars au pied du volcan Longimay car le lendemain il doit faire beau; j'y retrouve Olivier et Anne.
Le matin temps superbe.

Prêt pour le Longimai

Au pied du volcan, une station de ski avec des remontées mécaniques.
L'ascension dure 1h.

au sommet un grand cratère rempli de neige.

Retour au campingcar et randonnée avec Olivier et Anne...et Douchka

Et pour bien finir la journée, un dernier petit vol sur le Natividad, cheminée secondaire en contrebas du volcan principal.

Pucon et le volcan Villarrica

J'ai dormi dans le petit village mapuche de Curarrehue.
La fête pour Douchka: je lui ai acheté un os qu'elle déguste dehors.





sous les yeux admiratifs des vautours qui en voudraient bien un petit morceau...











Direction : les thermes de Panquil liées à l'activité volcanique:

-une  piscine chauffée naturellement riche en lithium et potasse

- des bains (polzos) riches en soufre

Relaxation garantie !
Sur le retour, un immense champ dégagé...histoire de survoler le coin et apprécier les chutes

Salto "la China"

Arrivée à Pucon,ville au pied du volcan.

 et en état d'alerte permanent; partout des consignes d'évacuation et des chemins balisés pour quitter rapidement au cas où...il se fache !
Dans la rue on trouve partout des infos:

ainsi que des feux tricolores pour maintenir la population au courant

ici devant l'office du tourisme:  feu vert

 Cette ville est très agréable, avec son petit port au bord du lac.

Je retrouve Olivier et Anne, toujours en recherche de randonnées dans les environs; ils se sont vus refuser de grimper sur le volcan car les crampons et piolets sont obligatoires pour passer. (même si on va pas jusqu'en haut!)
On passe une bonne soirée face au lac: curry de poisson arrosé d'un petit vin chilien.
Ils me réveillent à 8h: comme on annonce une belle journée, nous avons chacun une journée remplie
-eux de randonner sur le versant est du volcan puis de goûter aux thermes de Panguil
-moi de m'attaquer à l'ascension du volcan, sans crampons ni piolet, seulement avec mon paramoteur!
J'ai repéré un champ situé à 50m de l'aéroport et dont le proprio accepte que j'y décolle.

Préparation soignée: plein d'essence, visite pré-vol, vêtements chauds, couverture de survie, corde de 15m (je vais survoler des forêts et il me faut prévoir de descendre du sapin si je m'y vautre!)

Prêt pour le décollage

Fin prêt, j'attache Douchka à Leonce;
Je décolle alors que la brume se dissipe et le volcan au loin m'apparaît irréel et si loin.

les conditions météo sont idéales: dégagé et un petit vent de dos qui va m'aider à grimper le volcan car mon moteur à cette altitude risque de peiner.

 Commence alors l'ascension des montagnes qui entourent le volcan et j'arrive au pied du cône.

l'ombre de l'aile sur le versant

Je survole les refuges des escaladeurs ainsi que les installations de surveillance de l'activité volcanique





Un instant j'ai crû que je n'arriverais pas:
le moteur ne pousse pas assez et je stagne à la même altitude, pensant même que je devrais me poser au refuge;
mais le vent de face m'aide bien et j'arrive à gagner petit à petit de la hauteur...

Je filme avec la Gopro  mais par malchance, de la condensation s'est déposée sur l'objectif et l'image est pas aussi belle que la réalité.

Je survole les cordées d'alpinistes qui cheminent sur les pentes enneigées et j'arrive doucement au top

quelques fumées s'échappent en permanence

Le spectacle est grandiose et je plane (dans tous les sens du terme) au sommet une dizaine de minutes

Je fais plusieurs passages tellement c'est beau.

Les mains pas mal gelées (3000m quand même), je décide de m'éloigner pour rejoindre la vallée.

 un dernier coucou au volcan et je m'éloigne en planant














Surprise en arrivant dans la vallée: un tapis nuageux me bouche la vue: par où passer ?

c'est par où ?

 Finalement je trouve une trouée et m'y engouffre.
Je vois enfin la piste et mon petit champ de départ.

Mission accomplie, un des plus beaux vols que j'aie jamais effectué.

Passage au Chili

Une halte à San Junin de los Andes, histoire de faire les papiers pour Douchka et je prends la route de la frontière chilienne.
 En bordure de la frontière, se trouve le parc national Lanin.

Epuyen,conifères appréciés pour leur pignons

On y trouve beaucoup d'arbres de la famille des pins appelés Epuyen;
 ils y sont très nombreux car ont une écorce de 15 cm d'épaisseur leur permettant de résister aux feux

les branches vues de près

Au pied du volcan Lanin, un joli petit lac idéal pour passer la nuit car j'ai bien envie d'essayer demain un petit vol face au volcan.

le lac au pied du volcan

Promenade avec Douchka au coucher du soleil



















Je pense passer la nuit seul mais à la tombée de la nuit, deux camping-car débarquent:
Olivier et Anne et les hédonistes.

Le lendemain, grand soleil mais vent à 25km/h et rafales à 45 ! Je suis raisonnable...

Volcan Lanin, 3.700m

Je guette toute la journée ma manche à air d'autant que les gardes ne sont pas au courant que c'est interdit de survoler un parc national...et qu'ils seraient ravis d'avoir une photo de leur cabane !

Pas d'accalmie durant la journée;
partie de pétanque franco-française; les français ont gagné !
 on fête leur victoire à l'apéritif;

Olivier et Anne revenus de leur randonnée sur les versants du volcan

Et en plein apéro...j'ai le flair...le vent s'est calmé !
Alors zou....un petit déco

Mon appareil photo tombe en panne juste après avoir fait la photo de la cabane des gardes

Le lendemain, départ vers la frontière chilienne. Olivier et Anne me dépannent d'un petit appareil photo le temps que j'en achète un autre en dépannage.

Sur la route, des mûres en quantités qui ne demandent qu'à être cueillies.

Arrivée au village mapuche de Curarrehue. Je trouve un restaurant de cuisine mapuche qui change un peu: beaucoup de légumes, notamment les pignons de Pehuen. Un délice.
Mon moteur faisant des ratés depuis peu, je trouve un garagiste qui possède un compresseur pour souffler le carburateur et le nettoyer. Il est très intrigué quant au fait qu'on puisse voler avec cela.
Comme il possède le champ en face, je fais un petit vol au-dessus du village.
(je ne me fais jamais prier longtemps pour prouver que ça vole bien !)

Village de Curarrehue

jolie lagune au pied de falaises

Parc des 7 Lagos

Me voici seul à Bariloche, ville réputée pour son chocolat. Alors je me console comme je peux chez Mamouchka, le plus réputé de la ville.

Me rappelant ce qui est arrivé à Astérix, je quitte Bariloche et passe la nuit au bord du lac à quelques 20 km de là, en face de l'hôtel le plus réputé d'Argentine situé en plein golf : le Lao-Lao.

Le portier s'assure que je ne gare pas Leonce trop visible sur le parking !

 

Lundi matin, je fais remplir la bouteille de gaz française puis part vers le nord, vers le parc des 7 lacs.

Cette région est une succession de lacs nichés entre les collines, l'eau y est d'un bleu limpide, je me suis arrêté plusieurs fois, à chaque rayon de soleil, pour lire ou "siester".


Le soir, je m'installe près d'un autre camping-car de français: les Hédonistes. (http://www.leshedonistes.fr/)
Ils sont en Amérique du sud depuis un an avec leur fille Léa (11ans) et leur fils Armand (6ans).

les hédonsites en nettoyage de printemps

Léa est enchantée de m'accompagner pour promener
 Douchka au bord du lac












Quant à Armand il est en admiration devant mon cerf-volant!
En effet, j'ai pas résisté à la tentation de prendre quelques clichés du coin.

    

Je reprends la route vers le nord et arrive à San Martin de los Andes, une très chouette petite ville au bord du lac.

j'en profite pour faire la visite chez le vétérinaire (j'ai jamais autant été chez le véto!!) pour que Douchka puisse passer au chili.


Comme je dois aller chez le coiffeur car ils deviennent un peu long.. je me lâche...

avant...

après !