mercredi 30 octobre 2013

de Rio à Salvador










Me voici en route vers le nord : 1250km à parcourir en flânant...













J'arrive à Buzios,  la "Saint Trop" du Bresil où les riches cariocas (habitants de Rio) viennent passer leurs vacances. Depuis le passage de Brigitte Bardot qui en a fait une destination de vacances, la ville a subi un essort sans précédent au point que sa statue fait face à la mer :



Sur la route, je remarque une fumée noire au loin. En m'approchant, c'est une manifestation  qui bloque la route principale : ils ne sont pas près de mettre fin à leur blocus...

Alors avec 2 autres camionnettes, on s'engage sur les chemins de traverse, petites pistes qui servent au passage des machines agricoles de l'exploitation des champs de canne à sucre environnants.

Leonce se doit d'affronter des pistes de sable, de boue, étroites et sinueuses...mais s'en sort à merveille. Après une heure nous avons contourné le barrage.


Le guide parle d'une spécialité culinaire qui attire mon attention : la moqueca.
C'est un mélange de fruits de mer (crevettes) poisson, banane, poivrons, tomates, coriandre...j'en salive !
Il renseigne au sud de Vitoria, le resto qui fait la meilleure moqueca de la région...
donc direction ce petit village...
vous connaissez la suite:

-photo du resto












-récompense ...



Je fais en moyenne une centaine de km par jour, selon mon humeur et le temps.
Je privilégie de dormir au bord de l'eau pour le bruit des vagues.
Certains endroits sont idylliques :



"- on la prend cette photo contre un repas...?"
























toute la côte n'en finit pas de barraques-restaurants face à la mer










Je découvre l'architecture de bâtiments coloniaux bien conservés




Chaque fois que je rencontre un rio qui se jette dans l'océan, c'est l'occasion d'embarquer sur un bac  et de traverser.

Un matin, le pneu arrière droit de Leonce est dégonflé (?)
Je trouve un "Borrachiara" qui démonte mais ne trouve rien, il me dit que ce doit être un gamin qui a fait une blague : on regonfle et je repars.
Le lendemain même topo : je retrouve un autre "borracharia" il trouve une fuite dans la jante en métal, plongé dans l'eau, la jante émet de petites bulles, lentement mais sûrement.

Il démonte et on "tartine" l'intérieur de la jante de résine époxy pour assurer l'étanchéité du métal.
La nuit pour sécher...le matin ça fuit toujours.
On redémonte et je passe chez le soudeur qui "tartine" la jante de soudure.
On remonte...même topo.
Finalement je fais placer une chambre à air dans mon pneu tubless.


 Et la dure vie reprend : conduire vers le nord, ponctué d'arrêt à la plage et d'une noix de coco de temps en temps :



et Douchka aime aussi la pulpe...

Avec des survols de certaines maisons luxueuses sur la côte


 


Me voici à 300km de Salvador, Catherine arrive dans une semaine

mardi 22 octobre 2013

Rio de Janeiro...et le Corcovado


Le beau temps est prévu pour samedi. Enfin !
Vendredi, opération vidange de Leonce ; comme il me faut changer le joint du bouchon de vidange, je fais une escapade jusque chez Peugeot et trouve le joint (rondelle en alu) à remplacer. Je m’installe sur le front de mer pour la faire mais n’arrive pas à dévisser le filtre à huile (il faut une clé spéciale)  alors je la fais débloquer dans un garage (contre une bouteille de vin de Mendoza !) et retourne sur le front de mer.
Leonce est toute contente après cette cure de jeunesse ! Comme quoi, il lui faut pas grand chose pour être heureuse !
Un brésilien m’accoste : Renato, 4x4 flambant neuf, paramoteur brillant, 8 go-pro dans son coffre (nous ne sommes pas dans la même catégorie, c’est sûr) il a vu sur le blog de Hemmerson mon histoire et veut voler avec moi. Rendez-vous est pris pour samedi matin 7h30.
 


 J’invite Hemmerson et Daniella à partager un spaghetti "chez Leonce" ;


 



 ils arrivent avec un autocollant sympathique pour habiller Leonce.(elle adore recevoir des cadeaux!!)
Qu'est ce qu'elle est gâtée en ce moment !


Une soirée bien agréable et arrosée de Malbec dont Hemmerson raffole. Ils reconnaissent immédiatement mon tablier car ils on visité le blog… !

Dans la nuit, je reçois un mail de Renato me disant que les conditions météo seraient meilleures à 11h ( ??)  et comme il est fatigué, va trainer un peu au lit…
je lui réponds que moi je garde mon projet car les conditions semblent excellentes.
 





 Et de fait


A 7h30 pêtantes, je décolle du terrain, le plein fait.     Le temps est superbe ; juste un peu de vent comme on aime…

Il me faut prendre de l’altitude car je dois passer entre 2 montagnes avec assez de hauteur pour planer jusqu’à l’hippodrome à coté du lac. 
le champ de course prévu comme atterrissage de fortune en cas de panne (jamais exclu !)
Je prends 500m et m’engage entre les 2 reliefs, j’arrive au-dessus du lac, de l’héliport (c’est amusant d’observer les hélicoptères qui promènent sous moi dans un ballet incessant.
Je vois le Christ, il me tourne un peu le dos mais je fais pas le susceptible…
 
 


Quel bonheur de le voir de près, un peu de gauche,  un poil plus haut , …
 

Sur sa tête il a une crête de petites baguettes de métal comme un hérisson, j’imagine que c’est pour empêcher les oiseaux de s’y mettre…et de lui en mettre...
La plateforme est vide à cette heure, les touristes doivent commencer les files. Et moi je filme et prend un max de photos.
sa tête et le pain de sucre sont alignés..

on voit le christ près de mon oreille droite...ça gratte

  Je vois le petit train grimper vers le sommet. Après plusieurs passages, je repars vers mon départ .    

Le pain de sucre est tentant à survoler mais comme les avions font leur approche devant…je suis conscient que le moindre écart aurait des répercussions sur tous les autorisations des parapentistes de Rio.
J’en profite pour atteindre le sommet du rocher "Pedra da Gavea" qui surplombe la plage de Sao conrado 
le rocher Pedra da Gavea
Les adeptes de base jump s'y jettent avec leur tenue de « wingsuit », ces combinaisons de saut en forme d'aile  (tissu reliant les bras et les jambes) et qui permettent de planer en volant entre 150 et 200km. (finesse entre 2 et 3)   Amateur de sensations fortes only.
A l’atterro Renato m’attend … comme je ne refuse jamais de voler, je lui propose de redécoller avec lui de suite, le temps de faire le plein. Je pars chercher de l’essence pendant qu’il installe son aile neuve et son moteur neuf. Des que je suis prêt, je décolle et l’attend en l'air ; au bout de 10minutes, je le vois au sol tout ranger 
. Raison : le vent forcissant et ne connaissant pas encore bien son matériel il préfère ne pas voler.     (il a raison)
 Il me propose de passer me prendre à 19h pour manger ensemble.
L’après-midi je me promène sur les plages de Copacabana , Ipanema et Leblon à regarder les beach-volleyeurs. Je trouve même un endroit pour jouer et y rencontre un français, Romain,  29ans, volleyeur  et vivant à Rio. Fils de notaire il était promis à un grand avenir (je lui ai conseillé de voir le film "le zebre") , reprendre l’étude de son père mais après avoir touché du doigt la profession il préfère sortir du système et part voyager ; Chine, Etats-Unis, Venezuela, Rio. Il a fait plusieurs petits jobs et donne des cours de langue  en ce moment ; il vit dans une favela car les loyers y sont moins cher et adore l’ambiance chaleureuse de son quartier.
On sympathise, échangeons nos adresses.
Je rentre et trouve un mail de Renato qui annule la soirée (ça fait 2 fois) mais me donne RV le dimanche matin 7h30 pour voler.
Le lendemain pas de nouvelles du loustic (jamais 2 sans 3), je décolle seul et puisque les présentations sont faites, « je me refais le Christ « !!
 D’avantage de vent cette fois et la passerelle est bondée de touristes qui saluent mon passage.





Au retour je survole la favela


d'après Romain, c'est la plus grande favela d'Amerique Latine !

Je retrouve Sao Conrado, Romain m’y rejoint à vélo, on prend un thé, refaisons le monde…et je quitte Rio, enchanté.
En route vers le nord…

jeudi 17 octobre 2013

Rio de Janeiro






Nous quittons la région de Paraty avec regrets car tout y est agréable.
A Praya Grande, 15km plus au nord, nous étions comme des coq en pâte:
l'eau à volonté grâce au robinet à côté, une prise de courant 220V libre sur la place, un point internet à 10m, la poissonnerie qui nous vendait des produits de la mer hyper frais et notre petite plage isolée digne d'un conte de fées...
au menu: langouste, gambas et poulpe


Un dernier repas chez Yves le marseillais à son restaurant "Le Castelet", nos adieux à Maria-Isabel et direction le nord pour rejoindre Rio de Janeiro.

Cette ville se situe dans un endroit magnifique mais la circulation y est vite insupportable.
Plusieurs fois nous avons voulu manger à un restaurant et sommes revenus bredouilles faute d'y trouver un stationnement pour Leonce.

Nous élisons domicile sur la plage de Sao Conrado car s'y trouve le club des parapentistes  et delta qui offrent les baptêmes biplace en survolant la ville de Rio.

Ils atterrissent au bout de la plage où ils possèdent leur club. Pour nous, c'est calme, au bord de l'océan, on peut y charger nos ordi et bénéficier de leur wifi...

variante du beach-volley: on joue avec tout sauf les mains !!
Le dimanche, les boulevards au bord des plages sont fermés à la circulation et le bonheur des rollers, skates, cyclistes, jogger ; une animation débordante avec les équipes de beach-volley.












Moment de détente: eau de coco fais




Nous nous promenons sur la plage d'Ipanema direction Copacabana 
(qui abrite la Gay-Pride aujourd'hui; et nous croisons en effet de nombreux couples)

Coucher de soleil sur Ipanema


Lundi, nous partons pour la visite du Corcovado : nous envisageons d'y aller par le train à cremaillère mais il a une capacité de passagers tellement faible (40 personnes!) que la file d'attente est de 2h1/2!!

Alors on y va en bus : une file pour les tickets, une file pour les autres bus (ceux du site) pour admirer finalement le christ rédempteur .

Inauguée en 1931, la statue fait 33m de haut et les 2 mains, sont écartées de 28m, pour Catherine c'est un peu moins !

 







Je l'avais visité avec Annabel lors de notre escale en bateau mais l'impression de gigantisme est toujours aussi présente.







le pain de sucre en arrière-plan à gauche
En fin d'après midi, nous allons au pain de sucre. 2 téléphériques y mènent : le premier va jusqu'à une première colline (dénivelé 450m) et on peut y accéder par un sentier (ce que je fais d'ailleurs)

le 1er téléphérique   et à droite le "Pao de Azucar"










Je retrouve Catherine qui m'attend à l'arrivée et nous prenons le second téléphérique (là pour y monter, c'est l'escalade pure et dure)





On y découvre une perspective sur le centre de Rio, la plage de Copacabana,  l'aéroport national où les avions qui passent sont si près du rocher !

La nuit tombe et nous sommes captivés par ces milliers de feux sur la ville.







Nous dormons à l'aéroport et à 4h30 du matin, Catherine embarque pour son vol retour.
Je rejoins la plage de Sao Conrado où la luminosité est magique à cette heure :
 

J'ai prévu de survoler le Corcovado ce matin: la météo est parfaite, j'hésite à décoller de suite...
 finalement je me recouche pour avoir une luminosité plus belle pour les photos de la ville.



À 7h, je suis réveillé par le bruit des rafales de vent !
Aucun site météo n'avait prévu ce coup de vent et les rafales au sol atteignent 60km/h.

J'ai une peur rétrospective car si j'étais parti plus tôt, j'aurais été surpris en plein vol par ces rafales et cette mini tempête !.. Décidément, j'ai une bonne étoile!!




La perturbation devrait durer 3 jours. J'attends donc ce week- end pour faire mon vol et quitter Rio.

Les 2 chargeurs d'ordi ont rendu l'âme, suivis de près par le convertisseur 12V/220V (ce devait être lui qui a grille les chargeurs). La mission du jour : trouver un convertisseur.

J'en trouve un (par internet) dans le centre ville (à 12km de ma plage de Sao Conrado) et décide de l'acheter demain mercredi.

Installé dans l'herbe, je sympathise avec Emerson,  carioca pure souche, taille 2m, parapentiste depuis 3 ans, âgé de 44ans qui habite à la plage de Barra; il a lui aussi envie de partir voyager et sortir du "système"; il a fait il y a quelques années le même voyage que nous mais en sens inverse et en 3 mois...!
Il est à la renverse quand je lui montre les photos du cratère du Villarica qu'il a lui aussi vu mais en l'escaladant.

Il m'invite chez lui pour le soir.
Soirée agréable arrosée d'un bon vin en compagnie de sa femme Daniela.
Emerson et Daniela...et Douchka
Le matin, il pleut...et je décide d'aller récupérer mon inverseur à vélo car ce sera plus rapide que le bus (bouchons), 25km aller-retour.
Je longe la plage,  traverse Sao Conrado, Ipanema, Leblon , Copacabana...

À Copacabana  la plage accueille des artistes de château de sable qui sculptent des "monuments" :
 










Les artistes passent leur journée sur place,  à retoucher leur oeuvre en attendant des donations des spectateurs.







Beaucoup d'artistes illustrent la coupe du monde de football ou les prochains jeux olympiques au Bresil en 2016.

Mais de tous les artistes, j'ai bien une petite préférence...


allez savoir pourquoi?


Au retour, crevaison : le temps de trouver un réparateur vélo et je repars libérer Douchka qui m'attend sagement.

La météo s'arrange et je devrais pouvoir voler dans les 3 prochains jours...enfin !

vendredi 11 octobre 2013

Paraty suite : ses plages, son festival, son cuisinier ...

Après avoir exploré le centre historique de Paraty, nous découvrons les alentours et avant tout ses superbes plages, même si le temps n'est pas au beau fixe. Nous passerons plusieurs nuits et jours à Paraty Mirim : 1ère plage que nous rencontrons sans grosse vague et sans rien d'ailleurs à part un café, 2 chevaux et plein de mouches minuscules qui nous piquent allègrement ! Bernard veut fuir mais je réussis à le convaincre de rester avec la moustiquaire comme pare-bêtes mais ces bêtes-là sont tellement minuscules qu'elles passent au travers de la moustiquaire.
Vue du camping-car le matin au réveil

Seuls au monde et le camping-car sur la plage

Douchka n'en rate pas une pour les calins

Mais elle aime aussi qu'on la prenne dans les bras dans l'eau

Et quelques photos aériennes du coin mais ici, rien à troquer : il n'y a aucun restaurant !


Beaucoup d'îles aux alentours
Atterrissage du pilote

 Alleluia, l'odeur de pisse n'est plus dans le camping-car depuis que Bernard a démonté les wc et trouvé la fuite et l'origine de ces mauvaises odeurs permanentes.

Les petites bêtes volantes et rampantes sont parmi nous ... inspection des lieux de façon minutieuse et répétée avec mise en place de la moustiquaire pour la nuit et bombe anti-insectes le jour.

Nous partons à la découverte d'une autre plage fabuleuse : Trindade.
Mais c'est le week-end et du coup, il y a beaucoup de monde, même si les vagues sont tellement fortes qu'il n'y a qu'une Douchka pour aller se plonger dedans !






Pas encore assez chaud pour rester torse nu :














Par contre, dans le camping-car, le cuisinier nous fait un streap tease ...

Je lui avais pourtant offert ce tablier pour qu'il ne tâche pas ses chemises !

Nous partons découvrir un tobogan naturel à 10 km au nord de Paraty, dans la jungle : C'est là qu'a été tourné une scène du film "La forêt d'Emeraude" :
Ca glisse, ça glisse ! Et Douchka prête à suivre son maître partout

et l'eau à l'arrivée est bien froide !
 Pour se remettre, nous retournons voir Yves, un marseillais installé à Paraty depuis 11 ans et qui a une crêperie. En échange d'une photo aérienne, il nous offre un repas avec ses crêpes si originales et si bonnes !
L'intérieur de la crêperie

Escalier datant du XVIIè siècle comme la maison


Et pendant qu'Yves et sa femme sont à la cuisine, nous gardons Théo leur fils qui passe d'un bras à l'autre sans souci et semble captivé par les grimaces de Bernard :


Paraty by night et avec son festival de musique latine pendant 3 jours dans les rues de la ville :
Rues très animées les soirs de week-end à Paraty

 Les brésiliens ne ratent aucune occasion de faire la fête, de danser et de chanter. Leur joie de vivre est un vrai plaisir à partager.

Passons aux choses sérieuses : un bon resto au bord de la mer, avec poissons et fruits de mer et bernard écrivant ses cartes postales : trop dur !

Après mes séances photos pour mes robes style années 50/60, nous avons fêté cela comme il se doit dans un bon restaurant du centre et Bernard, cette fois, est un peu plus habillé ... la classe !
Bon, il y a juste les chaussures ...

Et nous repartons à 10 km de là, à notre petit port de pêcheurs que nous aimons tant :

 Si vous regardez attentivement, peut-être appercevez-vous le camping-car sous un arbre !
Nous avons trouvé l'endroit de rêve : endroit calme, avec eau et électricité juste où nous nous sommes garés et une permanence aléatoire d'internet juste en face.

Bien sur Bernard retourne voler sous le regard médusé des habitants du village :
Préparation

 Pas beaucoup de place pour décoller mais heureusement c'est marée basse :



Et pendant ce temps-là, je photographie ce monsieur au sourire si charmant :

 Et le lendemain, nous découvrons la plus belle plage que nous ayons vue jusqu'à présent à 5 mn à pied de là où nous sommes. Et en plus, elle est déserte :



Et nous décidons de passer la semaine dans cet idyllique endroit ... demain nous partons, direction Rio où je prends mon avion mardi.
A bientôt