Quittant la Côte, pendant une journée, nous
traversons le Sertao (cf une des chansons de Bernard Lavilliers), l’intérieur
des terres du Nordeste, terre aride où les cactus remplacent les cocotiers.
Adieu sable blanc, mer turquoise, crustacés et soleil mélé à la brise
marine !
Dès la mise en route à l’intérieur des terres, les
nuages se multiplient, les pluies apparaissent pour ne plus nous quitter.
Ensuite nous retrouvons la nature verdoyante et
ses cultures intensives.
Nous dormons soit sur les parkings des stations
service
Meilleure place pour capter internet |
et prendre l'apéro ! |
soit en pleine campagne où Douchka peut gambader tout à son aise.
Là nous sommes tranquilles : juste à trouver un chemin de traverse |
Une épine au pied à enlever avec les loupes de Bernard :
5 jours pour parcourir 2300 km ! mais on a eu
tout de même le temps de continuer la pratique du yoga, malgré la difficulté à
trouver un terrain peu humide et pas trop près de la route : presque plus
difficile à trouver qu’un terrain de décollage ! Comme il fait chaud, on démarre très tôt pour profiter de la fraicheur du matin :
entre 5h30 et 6h et du coup, on se couche presque comme les poules, pas
longtemps après la tombée de la nuit (ici vers les 19h30/20h : on a changé
de fuseau horaire).
Un matin, Bernard voit traverser sur la route 4
énormes araignées … ça promet pour s’asseoir dans l’herbe !
Pendant une de nos pauses, j’en profite pour faire
une coupe à Douchka qui meurt de chaud (36° dans le camping-car) avec ses longs
poils et ensuite une à Bernard : pas trop mal réussi pour une première
fois et les intéressés ne se plaignent pas.
Avant ... |
Après ! |
Douchka après rasage, attachée pour qu'elle ne retourne pas se rouler dans la bouse de vache |
A propos d’odeur, un soir une mauvaise odeur, près
du frigo, se fait bien présente à nos narines : ce n’est pas l’odeur de
poisson pourri qui traîne dans le frigo depuis 3 semaines mais plutôt une odeur
d’œuf pourri. On cherche mais on ne trouve pas. Le lendemain, en se réveillant,
Bernard a une idée : aurions-nous bien fermé le gaz ? C’est bien
cela, gaz mal fermé = odeur d’œuf pourri + mal de tête, mais heureusement nous
dormons toujours fenêtres et vasistas ouverts.
La pluie est incessante, du coup les températures
sont plus supportables et nous nous levons moins tôt.
séance de yoga tous les matins, si le temps le permet |
Un matin, dormant sur un parking de station
service, au moment de repartir, un pneu crevé : un gros clou. Une mèche
et pfuit 30 mn plus tard, nous repartons pour de vrai.
Les connexions internet sont de plus en plus difficiles à trouver : pas une dans les stations essence et ailleurs, le réseau est soit inexistant soit faible. Heureusement, il y a le téléphone de Bernard qui capte par moments.
Les connexions internet sont de plus en plus difficiles à trouver : pas une dans les stations essence et ailleurs, le réseau est soit inexistant soit faible. Heureusement, il y a le téléphone de Bernard qui capte par moments.
Nous arrivons le 18 décembre à Brasilia :
rendez-vous avec Carlos, un copain de Paulo (cf Maceio) : il nous sert de
guide pour la ville et tous les achats que nous devons effectuer.
Carlos a 32 ans, a fait ses études universitaires aux US et c'est là qu'il a connu Paulo. Il est maintenant prof de biologie moléculaire dans une université à Brasilia. Bernard a réussi à faire une nouvelle recrue : Carlos souhaite voler ! Et sa girl-friend est déjà toute excitée à l'idée de voler avec lui en bi.
Carlos a 32 ans, a fait ses études universitaires aux US et c'est là qu'il a connu Paulo. Il est maintenant prof de biologie moléculaire dans une université à Brasilia. Bernard a réussi à faire une nouvelle recrue : Carlos souhaite voler ! Et sa girl-friend est déjà toute excitée à l'idée de voler avec lui en bi.
Presidence office |
Leonce garée devant le congrès national brésilien |
la flamme de Brasilia |
la flamme de plus près |
Devant le congrès |
Le Président Kubitschek, fondateur de Brasilia |
De jour ... |
et de nuit ! |
Un matin, Bernard s’apprête à décoller. Un type
s’approche et lui dit qu’il ne doit pas voler à droite car c’est le Palais
Présidentiel donc c’est interdit : mais les palais présidentiels, Bernard
connaît (cf Benin). Il part voler et pendant ce temps-là, Luciano, notre informateur du jour, téléphone
à un de ses copains paramotoristes prénommé Junior : le monde est petit !
Le lendemain Junior vient nous chercher à 7h du
matin pour décoller sur un terrain de son choix. Moi je reste au lit bien au
chaud : le temps est limite pluie. D’ailleurs, arrivés sur le terrain,
Junior ne veut pas voler vu la météo mais vous connaissez Bernard : ce
n’est pas quelques petites gouttelettes qui vont l’arrêter ! et il réussit
à convaincre Junior d’aller voler. Mais celui-ci voulant ensuite atterrir car
il trouve qu’il y a trop de pluie, atterrit … dans le lac ! Bernard me dit
en revenant qu’il pense que Junior ne reviendra pas voler avec lui … en
effet : no news depuis !
Junior, avant son amerrissage |
Vol au dessus du lac artificiel |
Donc quelques infos sur Brasilia :
Surgie de nulle part dans les années 50 (il y
avait juste quelques fermes), Brasilia est le fruit d’une prouesse urbanistique
et architecturale conjuguée à une audacieuse volonté politique : celle de
créer la capitale du Brésil, juste en plein milieu du pays, en pleine jungle,
sur un plateau, le Panalto.
La 1ère capitale du Brésil fut Salvador
de Bahia, puis Rio et en 1960, Brasilia.
La ville se veut l’emblème révolutionnaire d’une
nation souvent présentée comme le pays de l’avenir. Siège du gouvernement, la
ville incarne la cité du 3ème millénaire telle qu’on la concevait
dans les années 60. Elle reste la seule ville au monde érigée au 20ème
siècle à être classée au patrimoine mondial de l’Unesco.
La ville mit moins de 4 ans à sortir de terre :
en 1956, le Président Kubitschek propose la création du district fédéral pour y
installer la future capitale.
Vue du ciel, le plan de Brasilia ressemble à celui
d’un avion : les bâtiments gouvernementaux forment le fuselage et les
zones résidentielles et commerciales se déploient le long des ailes.
Congrès avec le sénat et la chambre des députés |
Zone résidentielle |
Ministère des affaires étrangères |
La cathédrale au milieu |
Et aussi visite à pied du centre de Brasilia :
Cathédrale de Brasilia |
Entrée de la cathédrale |
Intérieur de la cathédrale |
un des anges suspendus |
Pour un brésilien : très facile de s’y retrouver : chaque numéro représente un repère mais pour les touristes, c’est un peu dur.
Quelques courses avec aux détours de magasins, la rue des étoiles : pas celle de L.A. mais tout de même !
Alors que Brasilia a fêté ses 50 ans en 2010, la question se pose : l’utopie a-t-elle réussi ? les habitants considèrent la ville comme une utopie fonctionnelle : les routes sont entretenues, les jardins verdoyants, les piétons tendent la main pour traverser et tout le monde s’arrête, pas de camion donc moins de pollution, pas de favela, la taille des panneaux publicitaires est réglementée, … donc qualité de vie top. Et c’est vrai que quand on découvre cette ville, on est surpris de son calme, de la facilité avec laquelle on se déplace, tous les espaces verts et ces énormes avenues … tout paraît tranquille. Et pourtant, majoritairement les brésiliens n’y voient qu’une coquille vide, une métropole stérile accumulant les incohérences bureaucratiques.
Bon après toutes ces informations touristiques, il
est l’heure d’aller troquer quelques photos aériennes contre un bon repas dans
le restaurant au bord du lac d’origine allemande : peut-être que je vais
manger une bonne choucroute !
le restaurant se trouve au centre de la photo |
Après on cherchera un coin tranquille au bord
du lac, près du Club aéronautique.
Et toujours la séance de yoga, le matin au réveil |
Nous attendons toujours l’appareil photo de Bernard que Paulo doit nous envoyer de Maceio mais le samedi, ne l’ayant toujours pas envoyé, nous décidons de partir avec Carlos, 3 jours dans un parc national : Chapada dos Valeideros. Lieu magique mais malheureusement la météo n’est pas avec nous : la pluie ne cesse de tomber ! Mais nous mettons nos ponchos de pluie et nous y allons, laissant Carlos au chaud avec son rhume.
Carlos et Catherine |
Pont pas très stable |
Sur le chemin, nous rencontrons un jeune colombien, Sebastian qui
lui, ne s’est pas embarrassé de vêtements imperméables et marche avec ses tongs
(slash en belge).
3h sous la pluie : toutes nos affaires sont trempées : la prochaine fois, peut-être que nous ferons la ballade en maillot de bain ! A la fin nos chaussures sont tellement pleines d’eau que nous marchons dans les ruisseaux. Retrouvant Sebastian à la sortie, je lui propose de venir le soir pour une partie de crêpes.
Sebastian, âgé de 21 ans, a fait 4 ans d'études d'ingénieur à Buenos Aires et il ne lui reste plus qu'une année à faire pour avoir son diplôme mais, malgré les recommandations de Carlos et Bernard, je le sens plus prêt à faire le tour du monde qu'à reprendre ses études. Il pense aller en Patagonie, remonter jusqu'au Venezuela où il s'envolera pour le Portugal. Et là, ses yeux brillent quand il parle du soleil de minuit au Pôle Nord, du Transibérien et son voyage jusqu'en Chine. Soit dit en passant, je lui ai conseillé, s'il va jusqu'en Chine, de continuer en Indonésie ... Je lui ai aussi demandé s'il n'avait pas peur d'avoir froid. Mais rien ne semble arrêter sa détermination à découvrir le monde.
3h sous la pluie : toutes nos affaires sont trempées : la prochaine fois, peut-être que nous ferons la ballade en maillot de bain ! A la fin nos chaussures sont tellement pleines d’eau que nous marchons dans les ruisseaux. Retrouvant Sebastian à la sortie, je lui propose de venir le soir pour une partie de crêpes.
Sebastian, âgé de 21 ans, a fait 4 ans d'études d'ingénieur à Buenos Aires et il ne lui reste plus qu'une année à faire pour avoir son diplôme mais, malgré les recommandations de Carlos et Bernard, je le sens plus prêt à faire le tour du monde qu'à reprendre ses études. Il pense aller en Patagonie, remonter jusqu'au Venezuela où il s'envolera pour le Portugal. Et là, ses yeux brillent quand il parle du soleil de minuit au Pôle Nord, du Transibérien et son voyage jusqu'en Chine. Soit dit en passant, je lui ai conseillé, s'il va jusqu'en Chine, de continuer en Indonésie ... Je lui ai aussi demandé s'il n'avait pas peur d'avoir froid. Mais rien ne semble arrêter sa détermination à découvrir le monde.
Sebastian, le colombien |
Et le lendemain, nous repartons tous les 4 pour un autre endroit en pleine nature que Carlos veut nous faire découvrir : des chutes d’eau en forme de piscine. Mais le temps n’est pas assez clément pour faire trempette.
Cascade |
On se croirait dans un jardin japonais |
On déjeûne sous le auvent avec des trombes d’eau à côté :
Carlos râpe les carottes |
Plat de pâtes agrémenté de pestos et de fromage |
On est fin prêt pour le déjeûner ! |
Accompagné d'un bon vin argentin |
la sieste n'est pas loin ... |
Sebastian reste avec nous la nuit, histoire que ses affaires et sa tente sèchent.
Carlos, Sebastian et Bernard se lancent dans un tournoi de jeu d’échecs
acharné, pendant que je leur prépare une flognarde pour le dîner :
Le lendemain
avant notre retour à Brasilia, petite halte : Bernard a besoin de bambou pour mon cadeau de Noël ... il m'a promis de me fabriquer une table de massage et comme cela fait un an que je l'espère, je trépigne d'impatience !
Stockage des bambous sur le toit |
Coupage des bambous |
Sebastian repart faire du stop en direction de Bel
Horizonte, Carlos se prépare pour le Christmas Evening et nous, nous retournons
à notre coin tranquille au bord de l’eau.
Nous avons passé Noël tout tranquillos autour d’un
verre de caïpirinia et de noix de cajou.
Voilà, Bernard a réparé son paramoteur qui a eu un
problème de moteur, je mets le blog à jour et nous repartons tout à l’heure.
Bonnes fêtes de fin d’année à vous tous.
Un pêcheur rencontré ce matin |