L’arrivée à
Valparaiso est époustouflante : le gps me fait arriver par la colline et
descendre des pentes raides dignes de San Francisco ; je suis debout sur
mon frein, en première et j’ai dur
à contrôler Léonce qui n’attend qu’une inattention pour foncer vers la mer.
Je passe par plein de petites ruelles étroites, colorées et j'arrive à la mer.
Je remonte au
nord de Valparaiso et j’attends à ConCon que Ivan me rejoigne. Olivier et Anne
arrivent en premier, puis Ivan accompagné de Gonzalo, son ami instructeur
paramotoriste. Gonzalo est très sympathique et parle français ; cheveux
longs, le look baroudeur, il vit des baptêmes de paramoteur qu’il fait sur la
plage. Il nous emmène sur une plage d’où nous allons nous envoler ensemble.
Ivan longeant la plage de ConCon |
Superbe vol en fin de journée.
Ivan, Gonzalo, Olivier et moi |
Ivan m’a apporté
un cadeau : un kit jambon de Serrano avec son support, couteau, et du
Carmenere, histoire de passer une bonne soirée tous les 5.
Le lendemain nous
décidons de laisser les camping cars sur un parking de station service et de
rejoindre Valparaiso en bus. Le conducteur de bus est un vrai Fangio et conduit
à tombeau ouvert.
Valparaiso est très agréable, encaissée,
construite sur les pentes abruptes qui entourent la baie.
Les maisons
sont très colorées, décorées de couleurs vives, et c’est un réel plaisir
de se perdre parmi les ruelles.
L’occasion de
croiser René Leon, qui passe ses journées à chanter sur un banc.
Il nous
raconte l’histoire de Iquique :au début du 20eme siècle, des mineurs
s’étaient mis en grève car ne gagnaient qu’une misère ; ils s’étaient
réfugiés à Iquique en attendant les négociations. Au bout d’une
semaine, l’armée a encerclé de nuit les lieux et a massacré tout le
monde : 3.500 personnes ! Cette histoire horrible est chantée par le
groupe Quilapayun, groupe qui s’est opposé à la dictature de Pinochet. Il nous raconte
longuement les années « Pino-shitt ».
Comme les
dénivelés sont partout présents dans la ville, de nombreux ascenseurs et
"escalator" permettent de grimper facilement ; ce sont des installations
vétustes mais pleines de charme.
Certaines fonctionnaient à la vapeur.
Restaurant de poisson à midi, suivi d'un cappucino en terrasse
Visite de la
maison de Pablo Neruda, ce poète chilien récompensé du titre de Nobel de
littérature, qui a vécu à Valparaiso. Sa maison en étage surplombe la baie et
la vue de toutes les pièces est époustouflante. Pablo Neruda était notamment
amateur d’antiquités et sa maison est décorée de beaux objets anciens et variés ;
notamment un cheval de bois de manège dans son salon.
et on dit que je suis désordonné ! |
Le lendemain, barbecue de moules, praires, télines, et
poisson.
Anne en profite pour raccourcir les cheveux de Gonzalo |
ensuite Olivier et Anne partent vers le nord, Horkon, un petit
village de pêcheurs ; moi j’aide Gonzalo a faire ses 2 baptêmes puis part pour rejoindre Olivier et Anne.
Je ne les trouve pas mais fait un joli petit vol
et survole la seule plage naturiste du Chili.
trop de vent pour le rase-motte ! |
Je pars ensuite
vers le Parc National de la Campana à l’est de Valparaiso afin d’y voler. Deux
sommets (1880 et 2200m) s’y trouvent réunis et je pars d’un terrain de football
pour en survoler le plus proche. Au sommet , 3 courageux escaladeurs
m’attendent avec de grands signes de bienvenue.
Le soir je repars
vers Los Andes, puis le poste frontière pour repasser en Argentine.
Comme ils font
des travaux sur la route, ils ont instauré un sens unique :
-on roule la
journée pour passer d’Argentine au Chili
-et la nuit pour
passer du Chili en Argentine
Dans la file
d’attente à la frontière, Olivier et Anne me rejoignent. L’occasion de jouer au
Scrabble en attendant 20h. Et je me retrouve en Argentine.
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