J’y retrouve Julio et Deborah et leur petite cabane dans la
forêt. Ils vivent de l'argent récolté en chantant dans les restaurants et de petit
artisanat local : bijoux, articles en bois…
Leur panneau visible de la route
(où personne ne passe!)
Julio
m’accompagne pour me voir décoller ; petit vol sur les ruines et la
mission jésuite, photos des restaurants.
Le matin, j’emmène Deborah au village à 7km pour qu’elle puisse y acheter ses provisions lourdes, ce qui lui économise le prix d’une course de taxi. Leur cabane en bois est sommaire : toit de bambous recouverts d’une bâche en plastique, murs de terre ajourés, cuisine sur un feu de bois, four à pain, l’eau de pluie stockée dans un réservoir. Julio m’explique que si l’électricité était apportée dans le coin, le paysage se transformerait rapidement et la civilisation casserait le charme ; il aime vivre ainsi car depuis qu’il est petit, il n’a connu que cette vie où tous les soirs se passent devant un feu à raconter des histoires et chanter.
Le lendemain Julio me fait la surprise de chercher des poissons (je lui ai dit que c’était mon plat préféré) ; son ami pêcheur est obligé de cacher ses prises car le gouvernement interdit la pêche sur le rio (c’est la loi) ; nous mangeons tous au coin du feu, avec les doigts et c’est encore meilleur !
Le lendemain, je
prévois un vol sur les missions jésuites de Santa Anna et Loretto au départ de
San Ignacio, soit 30km de boucle. Pas beaucoup de pistes pour se poser en cas
de problème ; au retour sur San Ignacio, je termine de prendre une photo
d’habitation (suis à 30m du sol) et brusquement mon moteur s’arrête net… !!
la bougie carbonisée…(c’est une première pour moi ; j’ai déjà eu la panne
d’essence, le boulon qui se détache et explose l’hélice, le moteur qui serre…)
mes aides locaux lors de mon atterrissage forcé |
Dans mon malheur,
je suis proche d’un terrain d’herbes hautes et m’y pose sans problème.
Une des photos que j'ai prises est échangée contre un repas et Julio anime le resto après le repas.
Julio m’emmène me promener dans la forêt dense et sauvage ; il connaît les moindres plantes et animaux et me fait partager ses connaissances ; nous cueillons des mandarines, des avocats et échappons en courant à une attaque d’abeilles sauvages.
Retrait d'oeufs de "puce chique" pondus sous la peau d'un orteil de Narajan |
Quatre jours
passés avec eux, avec le repas au coin du feu, les chansons à la guitare sont
un ressourcement que l’idée me trotte d’acquérir un petit bout de terrain près
d’eux pour me ressourcer dans une nature sauvage et préservée.
A bientôt |
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