vendredi 13 décembre 2013

Aux alentours de Maceio jusqu'à l'île d'Itamaraca


Une pensée furtive me traverse l'esprit : il y a longtemps qu’il ne nous est rien arrivé, genre grosses gaffes comme nous en avons eu en Argentine ou au Chili. Et juste à ce moment-là, en faisant demi-tour sur une petite route qui ne menait nulle part, le porte-bagage du camping-car réussit à se prendre un pieu que Bernard a bien du mal à retirer :



















Comme toujours, de charmants brésiliens nous viennent en aide :


Et nous reprenons la route :
Champs de canne à sucre à perte de vue
Habitations au bord d'un rio
En retournant vers la mer où un petit port de pêche nous attend:
Pont pour accéder au village de pêcheurs




Rares falaises rencontrées au Brésil





et nous repartons, après avoir acheter une demi-douzaine de langoustes pour 13€ seulement !











Avant de retourner sur une plage, nous allons à Marechal Deodoro, petite bourgade tranquille où ce samedi-là, il y a tout de même une petite parade avec un gros bus où se trouve un orchestre et de gros amplis :
 
            
Et une dame qui suit tout cela, amusée :

Et petit à petit toute la ville s’éveille de sa sieste et suit la parade animée de jeunes filles enthousiastes. 
Après avoir réparé, une fois de plus, le tuyau d’évacuation des wc(avec un vrai tuyau en plastique et non pas un tuyau utilisé pour la ventilation!)  nous retournons en bord de mer sur la plage des français, même s’il n’y en a point de français (plutôt des italiens, nous dit-on) : Comme c’est le week-end, les amplis dans les pick-up sont de sortie et il y en a un qui est garée tellement proche du camping-car que ça vibre même à l’intérieur ! Mais nous ne pouvons plus bouger : encercler par les autres voitures garées.

Hauts-parleurs dans le pick-up noir


Vue de notre camping-car : un dimanche animé

Bernard et Douchka se battent pour manger la pulpe de noix de coco


Et le lendemain, yoga :  

En effet, depuis que nous avons réalisé que Nathalie, mon amie de Marseille, arrive à se lever tous les matins à 5h30 pour pratiquer le yoga assidument, même en plein hiver et la nuit encore présente, nous nous y mettons aussi. Et depuis le 25 novembre, tous les matins, c’est la 1ère chose que nous faisons une fois debout : il fait jour, chaud et commencer le yoga sur la plage, ou presque : quel bonheur ! Et ensuite, juste après, un plongeon dans la belle bleue, toujours aussi délicieuse. Et après, notre petit-déjeûner adoré : salde de fruits (melon ou papaye, maracuja, mangue, graines, banane, citron vert et miel) avec un super thé et quelques tartines grillées.

Un restaurant français est indiqué dans le guide et à la place nous trouvons un bon restaurant italien (la preuve que c’est bien les italiens qui sont sur place !) où nous faisons la connaissance de ces 2 charmantes femmes : une qui fait le clown et l’autre qui est le sosie de Catherine Deneuve, nous dit la première :

sosie brésilienne de Catherine Deneuve !



La formule est originale dans ce restaurant : au choix : pâtes, risotto ou pizza et un nombre d’ingrédients à choisir pour faire le plat. A l’arrivée : très bon. Comme diraient Anne et Olivier : eux pourront faire un guide des randonnées de l’Amérique du sud et quant à nous, on pourra faire un guide des bons restaurants !



Avant de regagner nos pénates, nous regardons travailler cette jeune fille qui fait tout à la main et je finis par essayer des robes et un haut et je repars sous le bras avec une robe (immettable en France tellement les fils sont écartés les uns des autres mais ici, cela me fait une robe de plage) et le joli haut bleu, brodé pareillement.

Nous faisons la connaissance de ce charmant couple qui tient un restaurant de plage et qui est intéressé par le troc que propose Bernard, donc nous mangerons chez eux :


Après être passé rapidement à Maceio, afin de prolonger le visa de Bernard et de faire un petit coucou à Paulo, nous nous éloignons vite de la ville où la criminalité est la plus forte du Brésil. (200 morts chaque week-end)  Et puis les villes, c’est de moins en moins notre « truc », et Douchka, encore moins que nous !
Prochain arrêt à 1h au nord de Maceio : petit port de pêche où tout est tranquille : pas de tourisme de masse ici (comme c’était le cas à la plage des français) mais plutôt quelques pousadas (hôtels) de classe. Parmi celles-ci, lorsque Bernard part, après avoir volé, faire le tour des restaurants et pousadas pour notre déjeuner du jour, il fait la connaissance de Corinne, une française mariée à un belge, qui est venue avec son mari il y a 15 ans, créer sa propre pousada, après avoir été artisan dans la chaussure sur mesure. Elle est ravie du troc et nous reçoit comme des rois. Sa Pousada s’appelle « Côté Sud » et c’est un bijou juste au bord de la plage : un havre de paix et une décoration subtile et faite avec les éléments naturels :


















Bibliothèque en plein air
Elle nous offre le repas, avec une bouteille de vin que je vais moi-même choisir dans la cave à vin et qui s’avère être délicieuse (ne connaissant aucun des noms, je l’ai choisie à la forme de la bouteille … la même que les bourgognes … !) :
Cave à vin

et 4 langoustes pour accompagner ce bon vin ! Nous sommes vraiment gâtés et quelle classe !
Corinne, Bernard et 4 langoustes...



Ensuite, je propose à Corinne de photographier ses bungalows et comme elle vient d’en refaire 2, elle est ravie de ma proposition :





et nous montre l’artisanat local, fait avec de la récupération d’objets divers :

recyclage d'une cannette de coca
à partir d'une noix de coco

Nous quittons Corinne et son fils ravis de cette belle rencontre et nous voici à nouveau sur la plage (avec ma robe de plage justement !) :


Un dernier troc avant de partir de ce bel endroit encore préservé du tourisme et nous redémarrons :





















Nous ne le savons pas encore mais dans cette pousada qui a l’air tout à fait bien (même si pas du tout la même classe que Côté Sud), le soir même, je commencerai une intoxication alimentaire qui durera 3 jours, sans manger bien sûr mais surtout sans boire, ce qui a beaucoup inquiété Bernard, surtout avec 40 de fièvre. Mais il a été un médecin et un infirmier hors pair et j’ai réussi au bout de 3 jours (il trouvait que c’était un peu long lui qui guérit en 24h) et sous la menace de m’envoyer à l’hôpital, à me lever sans vomir ni tomber dans les pommes !
Heureusement nous étions dans un endroit charmant, loin de tout bruit, mais loin de tout aussi ! (à 140 km du 1er hôpital).

Quelques vues sur notre trajet :
 




et de beaux sourires aussi : 
 

Nous décidons de passer rapidement Recife, car après avoir passé la ville la plus dangereuse du Brésil, nous voici dans l’état le plus criminel du Brésil, dont Recife en est la capitale. Mais nous ne voulons pas nous éloigner trop pour visiter Olinda qui se trouve juste à côté.
Donc nuit sur un parking d’une station service à quelques km de là et retour à Olinda, belle ville coloniale qui, contrairement à Paraty, est escarpée et plus vivante :

Petit-déjeûner dans une pousada avec du "vrai" pain !

3 compositions sur la ville d'Olinda :






Le haut des toits d'Olinda







Les fenêtres et portes d'Olinda

Et d'autres vues de la ville :

et notre déjeuner avec, pour ma part, le meilleur restaurant sud américain, ou ex aequo avec le restaurant de Thierry à Arembepe : dans le potiron, il y a langoustes et écrevisses, avec une sauce DEMONIAQUE !!! Quel ravissement pour nos papilles ! et après la chaleur de la ville, cette étape est vraiment délicieuse !
Mine réjouie de Bernard repu
Avant de partir d'Olinda, Bernard prend le vélo et part à la recherche d’une batterie pour l’appareil photo Nikon que Paolo lui a donné : il en revient exténué par la chaleur et les embouteillages et un pneu crevé : pour revenir, une moto taxi l'a ramené.

Aussitôt revenu, nous quittons la ville avec soulagement et nous nous dirigeons vers l’île d’Itamaraca que nous espérons tranquille et aussi belle que nos étapes précédentes : 1ère bifurcation à gauche et nous voilà partis pour 9 km de piste : comme c’est la veille d’un week-end et que nous craignons toujours un peu la foule et le bruit, on se dit que les gens choisiront d’abord le bitume à la piste. Et cela s’avère exact : nous nous trouvons un endroit en face de la mer, sous les arbres et tranquille :
"Notre" plage à marée basse
Ayant comme voisines ces bonnes vaches que Douchka course

Presque seuls au monde

Restaurant de crabes et de crevettes un midi et huitres ouvertes « à domicile » le lendemain :




Et toujours les clowneries de quelques uns et la gentillesse d’autres :






















Le week-end passé, et donc la foule éloignée, nous nous hasardons à sortir de notre repère pour aller au Fort Orange et visiter le centre écoparc consacré aux Peixe Boi, les lamantins, seuls mammifères marins (et d’eau douce), à être herbivores :
Le centre pour la sauvegarde des lamentins
Peixe Boi : ses narines viennent prendre l'air

C’est une espèce en voie de disparition. Dans ce centre, ils récupèrent les lamantins blessés, les soignent et les relachent une fois guéris.
Une photo du fort, datant de 1631 construit par les hollandais puis les portugais, qui se trouve juste à côté du centre : 

Le Fort Orange
 
Vue aérienne juste à côté d’où nous sommes :

 

Après cette halte « civilisée », nous retournons sur notre plage isolée et splendide.                
Et demain c’est le départ pour la Bolivie donc 4000 km en perspective et le temps presse car nos visas arrivent à terme. Nous espérons passer le jour de l’an avec Oliver et Anne, et Astérix et Marie ! Alors fini les belles plages, les poissons et les crustacés … c’est comme une fin de vacances avec toutes ces journées de route en perspective ! On espère arriver à 250 km/jour à raison de 50 à 60 km/heure. Donc Brazilia dans une huitaine et ensuite le Pantanal … certainement sous la pluie !

Bons préparatifs de Noël à tous. Ici on voit quelques fois un père Noël ou des guirlandes mais ça nous fait vraiment bizarre sous les tropiques !


Bonnes fêtes à tous et à bientôt !
Vos messages sont toujours les bienvenus et nous font chaud au coeur :-))


2 commentaires:

  1. Ah enfin, je commençais à m'impatienter, faudrait voir à ne pas ralentir le rythme, on s'habitue nous ! ;-D
    Bon voyage, nous, on en est à la déco du sapin mais j'avoue que je préfèrerai nettement être avec vous...!

    Bises
    Cat

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  2. Salut les grands enfants terribles. C'est vrai que je n'avais jamais pris le temps de regarder avec plus de finesse votre périple. Cela à l'air sympathique et je vous souhaite plein de souvenirs merveilleux ensemble et avec la population locale. Vous avez bonne figure et bisous de Grégoire qui commence à prendre aussi le temps de vivre mais ce n'est que le début de quelque chose qui est devenu inconnu chez tellement la vie est folle

    Grégoire

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