samedi 22 mars 2014

La venue de Christophe




 Christophe arrive.
 


 Je le récupère à l’aéroport Jorge Chavez de Lima, chargé comme un baudet...
 (faut dire que je lui ai demandé de me ramener une pompe à injection pour Léonce qui pèse un poids fou (8kg) alors qu’il est déjà chargé de tout son materiel de paramoteur…


Il arrive à la douane à faire croire que tout ce qu’il rentre au Pérou lui sert à faire du paramoteur ! Et ça passé…sans frais de douane comme avec Annabel et ses 20kg de cardans !



De suite nous sortons de Lima et partons vers Chancay.
Déjà en quittant le restaurant de chancay, Leonce rechigne à démarrer et nous arrivons de justesse à rejoindre l’endroit choisi pour passer la nuit. Mais au matin, le démarreur rend l’âme. 
Action humanitaire de Christophe à Lima: sauver Léonce...
Tracté par un camion jusqu’au garagiste: il démonte le démarreur: 
c’est le lanceur qui est cuit ! 
Pour réparer il faut un nouveau lanceur et attendre lundi (car il est samedi midi et tout ferme).
A partir de maintenant, pour démarrer Leonce, on doit se faire tracter !
Nous passons la nuit sur la place d’armes de Chancay; toute la nuit ce n’est que  des cris,  des bruits de klaxon,  
 






Je propose à Christophe de changer d’endroit et nous nous installons en dehors de la ville, près des falaises: un vaste terrain de terre ideal pour décoller !



Et nous préparons le premier vol: la différence de propreté des paramoteurs et des voiles est flagrante: 
laquelle est la plus blanche?
 












Je décolle le premier et observe Christophe qui décolle en dessous de moi. Décollage impeccable, mais arrivé à 10m du sol, je vois d’un seul coup le bout de son aile droite se fermer…il part en virage-piqué à droite…et percute le sol à vive allure…le réservoir d’essence et l’hélice  éclatent et Christophe est trainé sur 20mètres au sol avant de s’arrêter. Il se relève en boitant mais rejoint Léonce debout...

Il a mal au talon droit (il a du se fêler le calcaneum) et relève son short pour voir ses genoux: à droite brulure abrasion, mais à gauche le genou est méconnaissable: 
ouvert et sur15cm il est rempli de terre …
Léonce ne démarrant pas (sans camion pour se faire tracter),  nous sommes à 2 heures de Lima…   ce genre de plaie s’infecte vite si elle n’est pas traitée rapidement !
 Que faire ?
Je dispose bien de quelques instruments de chirurgie emportés pour suturer Douchka en cas de besoin…Douchka accepte de les mettre à disposition de Christophe…et pendant 2 heures, c’est le nettoyage du genou, irrigation à la betadine, curetage, grattage…je retire des paquets de terre coincés contre la rotule…je pense qu’en 30 ans de pratique je n’ai jamais eu de plaie aussi vilaine à suturer.
Je n’avais emporté qu’un petit peu d’anesthésique local et n’ai pas pu insensibiliser la plaie sur toute sa longueur…!!  alors je vois Christophe se crisper sur sa chaise mais courageux, il endure. Je lui suggère  bien de se faire de l’auto-hypnose…mais il m'envoie promener  !
 




La chaise longue que Philippe a offert à Catherine sert de table d’opération 





et l'agrafeuse d’Armelle sert à parfaire la fermeture de la plaie.


Je place néanmoins des drains sur les 2 extrémités



 Heureusement Christophe est à jour de son vaccin tetanos, et est en bonne forme physique; il prend de suite des antibiotiques  et des antidouleurs et la convalescence commence.


Le genou (non pas de Claire)  à la fin de l'opération

 Le lundi, le mécano revient de Lima: il n’a pas trouvé de lanceur mais en ouvrant le lanceur au burin, il est arrive à changer les petits ressorts qui sont à l'intérieur et les changer par des neufs: cela devrait tenir 1 ou 2 mois, le temps de se faire ramener un nouveau lanceur par Renaud qui arrive bientôt.
Nous partons le soir meme vers le sud , traversons Lima et arrivons chez Tiny qui nous accueille avec toute l’hospitalité  chaleureuse dont elle a le secret;  





elle nous est d’un grand réconfort: de plus c’est son anniversaire aujourd’hui…alors on debouche un bon vin de Mendoza et fêtons l’événement comme il se doit !


 Christophe s’installe dans la chambre, et savoure le confort soudain; il envisageait le rapatriement sanitaire mais chez Tiny, cela devient de vraies vacances…

Margaretta nous mijote de bons petits plats
Le lendemain nous partons dans le sud  manger à Pucusana, petit village qui nous fait penser aux villages grecs avec leurs petits bateaux dans la baie
 





Promenade digestive en bateau ... autour d’une ile où bronzent des lions de mer.


Le lendemain, Christophe visite Lima  pendant que je vais chez le garagiste pour installer la pompe à injection ramenée de France. La série noire continue: la pompe à injection est grippée ! on doit réinstaller l’ancienne mais on a pu la régler un peu mieux.
Le lendemain, confiant (ou inconscient ?) on part vers sur la côte nord et visiter  les ruines pré-incas de Caral.


Caral est la deuxième plus ancienne civilisation après la mésopotamie. (3000 avant JC)
 


Pour arriver au site Christophe doit cheminer sur 1,5km   et comme la cicatrice lui tire, on utilise à l’entrée des ruines le fauteuil roulant du site pour visiter et cicruler entre les pyramides.


Chaude la visite sous le soleil
les pyramides de Caral





Un "martiano" (jus de maraguja frais) 
rafraichissant après la visite










Pour le retour, le guide le ramène en moto jusqu’à Leonce.


 


Le lendemain, arrivée à Barranca; village au bord de mer possédant son christ rédempteur

 








et un délicieux restaurant pour découvrir le Parihuela (sorte de bouillabaisse locale)







Ensuite nous visitons les ruines de Paramonga, ruines à plusieurs étages dominant la vallée. 



Elles sont en forme de lama (vue du ciel). Je propose à Christophe de le filmer à partir du ciel sur le sommet des ruines.
trouvez Christophe...?

4000 mètres au compteur
 


Nous partons ensuite vers Huaraz;
 nous passons de 0 à 4000mètres en 2heures de temps.


 













Nous nous installons sur la place d’armes de Huaraz



le seul lama que Christophe verra au Pérou: sur la place d'armes
visitons le musée de Huaraz,  ses momies et crânes trépanés



 






et l’élevage de truites.




Christophe fait des "heures supp..."(bomberos = pompiers)
Au marché de Huaraz, on trouve des cochons d’inde (comme on achèterait une poule) utilisé comme plat culinaire:  le Cuy 

Nous repartons vers la côte. 

On a vu au musée de `huaraz qu'à Buena vista il existe un géoglyphe sur une colline. Nous le cherchons, le trouvons finalement, et bivouaquons à proximité.

 Petit vol au soleil couchant pour bien le photographier d’altitude.


























 Le géoglyphe vu du ciel









la vallée


 






Après une nuit sereine et calme, et le yoga du matin,  nous partons vers la mer: 

direction le site de Sechin


pattes de poulet dans la soupe...! c'est Douchka qui a préféré !

au musée de Sechin, momie (on voit la trace de la pierre posée sur le ventre qui l'a étouffée!) c'étaient pas des tendres !

 
les bas-reliefs sont super bien conservés
 


 









On arrive sur la côte à l'heure du repas



cela démange Christophe de ne pas pouvoir se baigner

et redescendons doucement vers le sud.
Nous cherchons désespérément le site de Chankillo : 
c’est Christophe qui trouve le chemin:  un petit panneau de bois, insignifiant indiquant la direction du site 
 nous suivons les traces de pneus des véhicules et arrivons au sommet de la colline, 
ici trône un beau panneau

 


mais toujours pas d'infos sur l'endroit où sont les ruines







l'environnement est sauvage d’une beauté incroyable. 


 

Nous partons à la recherche des ruines et trouvons au bout d'une 1/2 heure
les ruines de Chankillo à nous seuls
Pas de gardiens ici et nous pouvons déambuler seuls parmi les vestiges de ces ruines majestueuses.

 Dans la nuit le vent se calme.
Le matin, au premier rayon de soleil, je vais faire des photos aériennes du site.`

 

Nous repartons vers le sud et longeons la côte; de très belles plages mais souvent sans accès. 

Arrivés à Barranca, je dois prouver à Christophe (qui ne croit que ce qu'il voit) 
 que le troc n’est pas une légende: il a remarqué un super resto au bout de la baie…alors je marchande et le patron accepte !

survol du christ en passant

suivi du repas troqué
Nous repartons vers le sud, et dormons à Chancay (ville “noire” pour nous), l’occasion de crever une dernière fois !,
Décidément Chancay ne nous porte pas chance

de visiter le chateau 



de manger en rassurant sa petite famille que le lendemain matin le canard est toujours vivant ...




et nous repartons vers Lima où Tiny nous attend avec un bon repas.
Arrivés vers 15heures, nous passons par la plage de San Pedro, histoire de se reposer un peu et faire quelques photos aériennes ...
Dernière soirée chez Tiny tous les 3.
Le matin, Christophe fait ses valises; je lui rachète son aile qui est en bien meilleur état que la mienne (les coutures commencent en effet à casser sur la mienne). 

Déjeuner sur la plage de San Pedro grace à nos contrats.

Et nous partons vers l’aéroport.








Merci christophe pour ta présence agréable à mes côtés pendant ces 2 semaines de vacances.











 Tout se finit bien finalement; dommage que tu n’aies pu voler plus ...
mais je te préfère en bonne santé et parmi mes amis.


et puis surtout...j'aime tes genoux !

les genoux le jour de son départ
et à ce jour, 1 an plus tard...


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