vendredi 1 février 2013

Cueva de los Manos

Voici les 48H de bourdes :

1) Après 1h30 de piste éreintante (70km), Bernard s'arrête pour vérifier si la carlingue tient le choc : depuis le coup des étriers, il est prudent. Tout va bien. Nous sommes tous soulagés de quitter la piste pour la route bitumée. Puis soudain, Bernard nous demande : "Mais où est Douchka ?". Pas de Douchka et comme en général, on ne peut pas la manquer quand elle est là, on conclut qu'elle est restée au bord du lac, c'est à dire 1H30 de piste derrière ... je sens un certain découragement dans la voix de Bernard ... On est tous penaud de l'avoir oubliée !

Nous retournons donc à la nuit tombée et en retrouvant la piste défoncée, nous croisons les argentins rencontrés sur la plage. Ils nous rassurent en nous expliquant que notre chienne est gardée par un gentil monsieur au bord de l'eau. Il nous attend, confiant ! Ne voulant pas réitérer la descente du camping-car sur les pierres, Bernard finit les retrouvailles en effectuant son jogging. Pour remercier cet adorable argentin, nous lui offrons une de nos bouteilles de bordeaux et il repart tout guilleret. Nous, après ces 3h de piste éprouvante, nous décidons de rester là où nous sommes.

2) Le lendemain matin, n'ayant plus assez de gazole, nous effectuons un crochet par la ville la plus proche (60km tout de même) et partons en direction de la Cueva de las Manos, peintures rupestres de la grotte des mains, inscrites au patrimoine mondial de l'Unesco et datant de + de 7000 ans avant JC. Avant de prendre la piste qui mène à la grotte, nous faisons le plein de gazole au cas où une mésaventure nous arriverait ...
"37km de piste" me dit Bernard, "mauvaise la piste mais ça ne devrait pas être bien long" (pas bien long = 1h), et encore "tu vois le gros rocher là-bas ? je suis sur que c'est là".
Et moi de lui répondre : "tu es sur que c'est la bonne piste ? car moi je n'ai pas vu le panneau".
"Si, si" m'assure Bernard, "je l'ai vu le panneau. Et puis ce n'est pas 37km comme m'a dit le pompiste mais 45km, donc c'est normal que nous ne soyons pas encore arrivés" ajoute Bernard très confiant.

3H plus tard et sans doute beaucoup plus que 45km parcourus, Bernard commence à avoir des doutes. Il s'arrête à une estancia pour demander si nous sommes sur la piste qui mène à la grotte. Et non ! Ce n'est pas du tout la bonne piste : il faut rebrousser chemin car ce serait trop compliqué de passer à travers les montagnes, nous risquerions de nous ... perdre !

Nous faisons donc demi-tour et après avoir fait le plein de gazole à la même pompe qu'au début de la journée, nous partons à la recherche d'un endroit pour dormir, remettant à demain l'excursion à la grotte.

3) Tranquilou, après quelques km, nous nous apprêtons à nous installer pour la nuit. Mais où est donc passée cette sacrée Douchka ? Vous n'y croyez pas, n'est-ce pas ? et bien nous non plus. Elle est partie se promener à la station service et la nuit aidant (et la fatigue aussi après toutes ces heures de piste), nous n'avons pas remarqué son absence. Bingo : retour à la station service où elle nous attend.

Fin des grosses bourdes ... pour l'instant !

Le lendemain matin, Bernard veut tenter une expérience nouvelle : nettoyer ses oreilles avec des bougies enflammées :
J'essaie à mon tour. Mais ni lui ni moi n'avons remarqué une amélioration auditive suite à ce nettoyage étonnant !

Et nous repartons ensuite, cette fois-ci sur la bonne piste et après 1H30, nous arrivons à un canyon splendide où se trouve la grotte aux mains :


Et nous découvrons ces mains datant d'il y a presque 10. 000 ans :

Mains gauches représentées ainsi que guanacos



Après cette belle visite, nous repartons en direction de la ville de Perito Moreno, à + de 100km au Nord, mais seulement (!) 30 km de piste. Quel soulagement quand nous rejoignons la route : plus de secousses, de vibrations, de poussière, de bruit !

Petit récapitulatif de nos diverses étapes depuis le début de l'année 2013, de Rio Gallegos (A) à la Cueva de los Manos :



1 commentaire:

  1. Désolé, ça ne se fait pas, mais je n'ai pas pu m'empêcher de sourire pendant la narration.

    C'est gentil d'ajouter de péripéties pour nous rendre le voyage encore plus fun à lire! ; )

    Ou alors c'était un exercice en zénitude... :)

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