mercredi 10 avril 2013

Valparaiso

-->
L’arrivée à Valparaiso est époustouflante : le gps me fait arriver par la colline et descendre des pentes raides dignes de San Francisco ; je suis debout sur mon frein, en première  et j’ai dur à contrôler Léonce qui n’attend qu’une inattention pour foncer vers la mer. Je passe par plein de petites ruelles étroites, colorées et j'arrive à la mer.

Je remonte au nord de Valparaiso et j’attends à ConCon que Ivan me rejoigne. Olivier et Anne arrivent en premier, puis Ivan accompagné de Gonzalo, son ami instructeur paramotoriste. Gonzalo est très sympathique et parle français ; cheveux longs, le look baroudeur, il vit des baptêmes de paramoteur qu’il fait sur la plage. Il nous emmène sur une plage d’où nous allons nous envoler ensemble.
Ivan longeant la plage de ConCon






Superbe vol en fin de journée.



Ivan, Gonzalo, Olivier et moi


Ivan m’a apporté un cadeau : un kit jambon de Serrano avec son support, couteau, et du Carmenere, histoire de passer une bonne soirée tous les 5.



 Le lendemain nous décidons de laisser les camping cars sur un parking de station service et de rejoindre Valparaiso en bus. Le conducteur de bus est un vrai Fangio et conduit à tombeau ouvert. 

Nous passons la journée à nous perdre dans la ville ;




  

Valparaiso est très agréable, encaissée,  construite sur les pentes abruptes qui entourent la baie.






 Les maisons sont très colorées, décorées de  couleurs vives, et c’est un réel plaisir de se perdre parmi les ruelles.


  

 L’occasion de croiser René Leon, qui passe ses journées à chanter sur un banc.



Il nous raconte l’histoire de Iquique :au début du 20eme siècle, des mineurs s’étaient mis en grève car ne gagnaient qu’une misère ; ils s’étaient réfugiés à  Iquique en attendant les négociations. Au bout d’une semaine, l’armée a encerclé de nuit les lieux et a massacré tout le monde : 3.500 personnes ! Cette histoire horrible est chantée par le groupe Quilapayun, groupe qui s’est opposé à la dictature de Pinochet. Il nous raconte longuement les années « Pino-shitt ».

Comme les dénivelés sont partout présents dans la ville, de nombreux ascenseurs et "escalator" permettent de grimper facilement ; ce sont des installations vétustes mais pleines de charme.



Certaines fonctionnaient à la vapeur.









Restaurant de poisson à midi, suivi d'un cappucino en terrasse



 
Visite de la maison de Pablo Neruda, ce poète chilien récompensé du titre de Nobel de littérature, qui a vécu à Valparaiso. Sa maison en étage surplombe la baie et la vue de toutes les pièces est époustouflante. Pablo Neruda était notamment amateur d’antiquités et sa maison est décorée de beaux objets anciens et variés ; notamment un cheval de bois de manège dans son salon.
et on dit que je suis désordonné !






 Le lendemain, barbecue  de moules, praires, télines, et poisson.




Anne en profite pour raccourcir les cheveux de Gonzalo



ensuite Olivier et Anne partent vers le nord, Horkon, un petit village de pêcheurs ; moi j’aide Gonzalo a faire ses 2 baptêmes puis part pour rejoindre Olivier et Anne. 

Je ne les trouve pas mais fait un joli petit vol

et survole la seule plage naturiste du Chili.
trop de vent pour le rase-motte !

Je pars ensuite vers le Parc National de la Campana à l’est de Valparaiso afin d’y voler. Deux sommets (1880 et 2200m) s’y trouvent réunis et je pars d’un terrain de football pour en survoler le plus proche. Au sommet , 3 courageux escaladeurs m’attendent avec de grands signes de bienvenue.

Le soir je repars vers Los Andes, puis le poste frontière pour repasser en Argentine.
Comme ils font des travaux sur la route, ils ont instauré un sens unique :
-on roule la journée pour passer d’Argentine au Chili
-et la nuit pour passer du Chili en Argentine
Dans la file d’attente à la frontière, Olivier et Anne me rejoignent. L’occasion de jouer au Scrabble en attendant 20h. Et je me retrouve en Argentine.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire