samedi 18 mai 2013

de San Ignacio aux chutes de Mocona



 Je reprends la route vers le Nord; premier arrêt: les missions jésuites.
Trente villages guaranis partageant un territoire et une culture constituaient la province jésuite de Misiones, correspondant à la région frontalière entre le Paraguay, l'Argentine et le Brésil .
Les hommes cultivaient la terre et les femmes cuisinaient (ça n'a pas changé!), filaient et tissaient.
 Les missions ont été construites car certains chefs guaranis s’étaient placés sous la suzeraineté du Roi d’Espagne afin de ne pas avoir à se soumettre aux  esclavagistes portugais du Brésil.
Vu l'ampleur qu'ils prenaient, Charles III bannit en 1767 les jésuites de l'empire d'Espagne et ce fut leur disparition progressive (cf: le film "Mission")


la mission de San Ignacio
 Je fais des clichés de la ville et de la mission. En retournant pour dormir au bord du Parana, je croise un auto-stoppeur: Julio, guitariste qui retourne à sa maison à 8km de là sous la pluie.
Je le raccompagne, nous passons la soirée avec lui, sa femme deborah et son fils de 18mois.
Soirée bien sympathique à la bougie (pas d'électricité dans sa cabane) avec bouteille de vin, pain et avocats, plat de légumes cuits, le tout accompagné de chants de sa composition.


Je repars vers les chutes de la Mocona situées à la frontière avec le Brésil. Il pleut toute la journée, à verse. (Dans cette province, il tombe 3 fois plus d'eau qu'à Paris!)
Les chutes de Mocona sont les seules au monde qui se déroulent sur un front de 3 km (avec des cascades de près de 15 m de hauteur lorsque le fleuve est bas).
J'arrive le soir à la fermeture du parc, rebrousse mon chemin sur 1km et dort au bord du pont.

le pont vu d'en haut

Je rencontre par hasard des guardaparke (les gardiens du parc) qui sont curieux de voir mon paramoteur en action; on trouve une aire plate face au vent et décolle de la route; j'en profite pour survoler les chutes mais en gardant de la hauteur car le relief est non propice à un atterrissage d'urgence (qui se ferait de plus au Brésil!) 


Les gardes m'attendent toujours à l'atterrissage; on sympathise et ils me proposent de les accompagner en bateau voir les chutes de près...!







en route vers les chutes sous un soleil inespéré
 J'apprends que la route (avec le pont où j'ai dormi) seule accès au parc est sous eau, vu les chutes importantes d'eau de la veille. Les gardes sont obligés de rapatrier les touristes bloqués dans le parc par bateau. Le temps qu'ils réalisent leurs navettes, je redécolle pour resurvoler les chutes.




 de fait le pont est sous eau







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